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Côte d’Ivoire : le secteur privé, les Obligations vertes acteurs majeurs dans l’atteinte de l’ODD 6

par Kamagaté Issouf

Le directeur général de l’Office nationale de l’eau potable (ONEP), Berté Ibrahima, a sollicité l’apport du secteur privé dans l’atteinte de l’ODD 6, qui concerne les ressources en eau et l’accès à l’eau potable. Car, malgré les efforts la multiplication par deux de la capacité de production d’eau potable du gouvernement, une marge importante reste à couvrir, d’où l’appel du secteur privé. C’était le mercredi 22 février, en marge du 21e congrès de l’Association africaine de l’eau et de la 7ème conférence internationale sur la gestion des boues de vidange qui s’est tenu du 19 au 21 février à Abidjan.

Doté d’un programme de développement de 3000 milliards Fcfa, l’Onep a déjà absorbé 1000 milliards Fcfa (Côte d’Ivoire). « Après beaucoup de discussions avec l’ONEP (Office national de l’eau potable) et le ministère de tutelle, la même année, la décision a été prise de faire un programme de raccordement dans plus de 150 de ces quartiers où 1,5 million de personnes (ont été raccordés au réseau d’eau potable) pour 47 milliards Fcfa », a souligné le directeur général de la Société de développement d’eau de Côte d’Ivoire (Sodeci), Ahmadou Bakayoko.

Il a par ailleurs souhaité plus de financement de l’eau et de l’assainissement, notamment la mobilisation des fonds verts auprès des établissements et institutions financiers pour réaliser les projets dans ce secteur, en tenant, bien sûr, compte des indicateurs de ODD 6, où la Sodeci a déjà près de 40 indicateurs validés.

Le PDG de Bloomfield Investment, Stanislas Zézé, a évoqué les cas des obligations vertes, comme levier pour booster le secteur. « Comme l’obligation est en quelque sorte du crédit, il faut que les projets soient lucratifs, ce qui amène à se poser la question sur le coût de l’eau qui ne bouge pas trop, elle est statique. Il ne reflète pas la réalité du terrain, au et à mesure que nous avançons. Ce qui ne peut pas encourager les investisseurs à acheter des obligations ».

Le directeur général d’Ecobank Côte d’Ivoire et de l’Uemoa, Paul-Harry Aithnard, note que la plupart des banques et établissements créent de plus en plus des fonds verts qui ont des empreintes durables positives sur l’environnement. Et  » les décisions de nos décideurs publiques sont actuellement meilleures » dit-il. Ajoutant qu’ Ecobank dispose d’une obligation de 500 millions d’Euros qui permettent de financer divers projets sur le continent.

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