La faiblesse de la mobilisation des ressources pour la soutenabilité de la dette, les mesures nouvelles de mobilisation de ressources internes, La problématique du remboursement de la dette par la dette, le désinvestissement de l’Etat dans certains secteurs, la facilité des paiements intra-africains sont autant de préoccupations soulevées par le directeur général de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), Dr Amenounve Kossi, le mardi 30 avril, à l’occasion de la présentation, à la BRVM,du rapport sur les perspectives économiques de l’Afrique subsaharienne par le FMI.
Le directeur général du marché financier régional de l’UEMOA a souhaité par la même occasion des discussions plus approfondies pour améliorer le marché des capitaux africains. D’autant que les réformes ne sont pas suffisamment entreprises concernant les marchés des capitaux, selon Amenounve, qui a mis en lumière la nouvelle mission que pourrait avoir le capital Investment. Le chef de division des études régionales du département Afrique du Fonds monétaire international (FMI), Luc Eyraud a pris bonne note des observations de son hôte. Mais il est revenu sur la question de mobilisation des ressources : « On sait très bien ce qu’il faut faire. La mobilisation des revenus se trouve au niveau des dépenses. Ce que nous proposons, c’est une meilleure gestion des investissements », affirme-il.
Luc Eyraud a souligné la bonne reprise économique de la région avec une résorption des déséquilibres macroéconomiques, la réouverture des marchés internationaux, baisse des taux d’intérêt et de l’inflation. Mais des défis persistent notamment la poursuite de la pénurie de financement, la faible croissance du PIB par habitant et les chocs en cascade. « Quant à l’action publique, trois priorités ont été relevées : la consolidation des finances publiques sans compromettre le développement, la réaction de la politique monétaire face au recul de l’inflation et des réformes structurelles pour la diversification », souligne le Fonds monétaire international (FMI).
L’institution affiche son soutien indéfectible aux pays d’Afrique subsaharienne. Car, près de 650 milliards de dollars de financements ont été (dont 34 milliards de DTS). Selon Luc Eyraud les DTS envers l’Afrique ont atteint 60 milliards de dollars. L’Afrique subsaharienne a bénéficié, selon le FMI, de 40 % des activités de développement des capacités du FMI au cours de l’exercice 2023.Aujourd’hui, plus de la moitié des pays d’Afrique subsaharienne bénéficient d’un programme du FMI dont 9 pays du programme de la facilité pour la résilience et la durabilité.