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Côte d’Ivoire : le secteur informel représente 40% du PIB, selon Adama Coulibaly

par Jocelyne Bosson

A l’ouverture de la 5e édition du Salon de l’épargne de l’investissement et du patrimoine (Seip), ce jeudi 10 novembre, à Abidjan, le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly a réaffirmé le rôle clé du secteur financier comme acteur clé de la transformation structurelle de l’économie.

Invitant ces derniers à jouer un rôle catalyseur dans l’architecture économique nationale  afin d’inciter le secteur informel à plus épargner dans ce nouvel environnement incertain, car « le secteur informel représente 40% du PIB, selon Adama Coulibaly.

Cette rencontre a débuté par un panel inaugural sur la thématique « quelle stratégie d’épargne pour les pays africains face aux nouveaux enjeux économiques ». Le ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, Adama Kamara a dorénavant adressé un langage de vérité aux banquiers, « diminuer les taux  d’intérêt dans les banques pour que la Bceao  puisse revoir à la baisse son taux directeur… On ne peut pas aussi parler de crise alimentaire pendant qu’on refuse par exemple de financer une usine de fabrication d’attiéké ». Pour lui inciter à l’épargne dépend du message qu’on adresse à l’interlocteur en choisissant un langage facile à comprendre.

Pour le patron d’Ecobank Côte d’Ivoire, le rôle de la banque est d’aller collecter l’argent là où elle est. Et ce lieu c’est le secteur informel.

Pour Charles Kié, fondateur de la plateforme d’investissement et de conseil (Genesis Holding Company) , l’épargne est un besoin vital, le système classique d’épargne a été fait dans des conditions qui n’ont pas profité à toutes les classes sociales. Les plans de pension retraite ne doivent pas concerner que les travailleurs. Les personnes du secteur informel qui constituent un bon vivier économique doivent être pris en compte, dit-il. Mais le ministre Adama Kamara conteste cette thèse.

Il affirme qu’il n’y a que la Cnps et la Cgrae qui ont permis de prendre en compte le régime social des travailleurs indépendant en Côte d’Ivoire. Mieux l’Etat a procédé souvent à l’achat des obligations pour financer des projets , à travers la Cnps et la Cgrae, qui sont même rentrés dans le capital de Bnp Paribas.

De l’avis de Charles Kié, l’assurance vie est un canal privilégié pour épargner, mais le taux de pénétration n’est que de 2,5% en Côte d’Ivoire. Il martèle que l’épargne existe, le problème c’est comment la mobiliser.

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