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Côte d’Ivoire : les microfinances s’engagent dans une digitalisation complète pour élargir leur impact

par Redaction

La digitalisation des institutions de microfinance en Côte d’Ivoire devient une priorité stratégique. Lors d’un atelier organisé le 12 juin, Dieudonné Elidjé Ampo, directeur général du Crédit Agricole du Sud-Comoé, a souligné que cette transformation n’est plus une option, mais une nécessité. Selon lui, les grandes structures ont déjà initié le processus, et les autres doivent suivre pour toucher un public plus large. L’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés (APSFD) confirme que les solutions digitales permettront d’atteindre plus efficacement toutes les cibles, notamment à travers l’utilisation de nouveaux moyens de paiement.

Dans cette dynamique, plusieurs entreprises technologiques proposent des solutions adaptées aux besoins du secteur. La Société des technologies et de l’ingénierie informatique (ST2I), en partenariat avec The house of digital experts (TALYS), a présenté une plateforme numérique lors du workshop, intégrant des fonctionnalités complètes allant de l’enrôlement du client à l’octroi et au recouvrement du crédit. Paul-Éric Sahly, directeur général adjoint de ST2I, a mis en avant une solution cloud hébergée localement, sans coût d’acquisition initial, qui respecte les normes de conformité et les régulations ivoiriennes.

De son côté, Slim MBazaïa, directeur commercial Afrique et Moyen-Orient de TALYS, a présenté la solution ICM (Intelligent Credit Management), qui permet aux institutions de proposer des crédits via une interface 100 % digitale. Il souligne que le fort taux de pénétration du mobile Internet en Côte d’Ivoire, supérieur à 108 %, offre un terrain favorable à l’adoption rapide de ces technologies. Grâce à cette connectivité, les microfinances peuvent désormais approcher les clients de manière plus directe et moderne.

Enfin, les solutions proposées tiennent compte des réalités locales. Par exemple, les agents de terrain pourront effectuer la collecte de données même hors réseau grâce à des tablettes, les informations étant ensuite synchronisées dès qu’une connexion Internet est disponible. Cette évolution technologique promet de transformer le secteur de la microfinance en le rendant plus inclusif, plus rapide et plus efficace, au service de l’ensemble de la population ivoirienne.

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