Au cours d’un séminaire régional par organisé par l’Institut ouest-africain de gestion financière et économique (WAIFEM) à Accra, sur les régimes et politiques de taux de change, la Banque centrale du Ghana (BOG) a réitéré son engagement en faveur d’un régime de change flexible.
« La Banque reste déterminée à maintenir un régime de taux de change flexible avec des interventions minimales, et a pris des mesures innovantes telles que les programmes « or contre réserves » et » or contre pétrole » pour accroître les réserves extérieures du pays », réaffirme son gouverneur, le Dr Ernest Addison. Il soutient que malgré l’inflation, ce régime représente le cadre le plus idéal pour les besoins de croissance et de stabilité de l’économie nationale.
Selon son argument, un régime de taux de change flottant géré permet à la devise d’un pays de fluctuer sur le marché des changes (FX), avec des interventions périodiques de la banque centrale pour stabiliser sa valeur. En revanche, un régime de change fixe (unification monétaire) fixe la valeur de la monnaie à un taux spécifique et nécessite l’intervention de la banque centrale pour la maintenir.
Certains critiques ont exprimé leur inquiétude quant au degré d’interventions de change appliquées par la BoG en raison de l’émergence d’un cocktail de facteurs, notamment la pandémie, le conflit entre la Russie et l’Ukraine, les goulots d’étranglement de la chaîne d’approvisionnement, les hausses de taux par les banques centrales à l’échelle mondiale et la fuite des investisseurs vers la sécurité
Dr Addison a répondu que pour améliorer la profondeur du marché des changes tout en réduisant l’incertitude, la BoG a introduit l’enchère à terme sur les devises à prix multiples. Cette initiative, a déclaré le Dr Addison, a contribué à atténuer la pression sur le marché au comptant et à minimiser la pré alimentation des achats de devises par les agents économiques.