Dans un numéro spécial sur les clusters industriels dans les pays en développement, intitulé « Les clusters africains et l’industrialisation : de la théorie à la réalité », Elsevier Science Ltd souligne que chaque groupe a son propre rôle à jouer dans le processus d’industrialisation.
Ainsi, l’étude de cette brochure relève trois types de cluster selon les spécificités : les clusters fondateurs, qui préparent l’industrialisation en améliorant l’accès des producteurs au marché, leur permettant de produire plus ; les clusters industrialisant présentant des signes bien plus clairs d’efficacité collective car la spécialisation et la différenciation des entreprises conduisent à des liens productifs bilatéraux ; enfin, les clusters industriels complexes, qui visent des marchés plus grands et sont généralement déjà compétitifs.
Une chose est réelle, les clusters sont présents dans tous les pays de L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). En France, il y a, de nos jours, un pôle de compétitivité qui fait parler de lui : c’est Vivapolis. Qui est un réseau des acteurs publics et privés de la ville durable, créé en 2013 avec la caution des Ministères en charge du Développement Durable et de la Cohésion des Territoires. Existant sur le plan national et à l’international, l’objectif de ce réseau est de permettre à ces acteurs d’être individuellement et collectivement plus efficaces dans leur démarche et leur action grâce à une meilleure synergie.
A vivapolis, les acteurs partagent les bonnes pratiques, en termes de solutions et d’innovations technologiques ou de gouvernance de projets, des collectivités et entreprises françaises.
Au pays de Napoléon, les pôles de compétitivité ont vite montré leur poids dans le développement, à telle enseigne que l’Etat français veut leur donner plus de pouvoir en se désengageant de ces pôles dès 2020, en vertus de l’application de la loi de l’Acte III de la décentralisation, qui stipule que la compétence économique des territoires relève des collectivités.
Bref ! Comme en France, les pays émergent et ceux en développement veulent se développer à travers les clusters. L’exemple du cluster Tirupur (Inde), qui compte plus de 7 000 PME et exportaient en 1999 pour 650 millions USD de bonneterie en coton, soit80 % des exportations indiennes sur cesecteur de marché.
Toujours en Inde, le cluster de Ludhiana, qui regroupe près de 10000 PME, presque 90 % du marché national des produits tricotés en laine est l’un des acteurs essentiels dans l’économie indienne.
En Afrique, notamment au Kenya, on peut citer le cluster Kamukunjiqui regroupe 2000 entreprises exerçant dans les produits de métal avance au petit trop, mais d’un pas sûr et durable. Tout comme au Ghana, avec Suame, réunissant 8 000 entreprises spécialisé dans la réparation de véhicule et dans le travail du métal pour le marché domestique et l’exportation.
En Afrique du Sud, qui est beaucoup plus industrialisée que les deuxautres pays cités ci-dessus, le cluster Western Cap excellant dans les vêtements, se signale avec près de 540 entreprises. « Des économies externes importantes sont réalisées et l’actioncommune est institutionnalisée (associations, sous-traitances, collaborations) », explique un expert du clustering.
issouf.kamagate@lekiosque-deleco.com