Le Kenya veut certes atténuer les problèmes de change, mais aussi financer des projets de développement approuvés au cours de l’exercice qui vient de s’achever. C’est dans ce cadre qu’elle a annoncé le vendredi 7 juillet avoir obtenu un prêt syndiqué de 500 millions de dollars de deux tranches (trois et cinq ans).
Même si les montants alloués à chaque tranche et les conditions d’intérêt du prêt n’ont pas été pour le moment révélés, l’on connait cependant le consortium de prêteurs internationaux et étrangers. Il s’agit de l’américain Citi Group, de la Standard Chartered Bank du Royaume-Uni, de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) et des prêteurs sud-africains Standard Bank et Rand Merchant Bank (RMB).
Ce prêt soulage la Banque centrale dans la reconduction des remboursements de la dette extérieure : régler une partie des factures impayées du gouvernement, qui s’élevaient à 3,80 milliards de dollars fin mars 2023. A en croire les prêteurs, les fonds seront également utilisés par le Trésor national pour financer les projets de développement conformément au budget de développement approuvé par le Parlement kenyan pour l’exercice 2022/2023.
Ce mois-ci, le Trésor fait face à un service de la dette extérieure d’une valeur 451,3 millions de dollars, dont l’essentiel couvre les remboursements semestriels des prêts ferroviaires acquis auprès de la Chine en 2014, selon une analyse de la Banque mondiale sur les obligations de la dette extérieure du Kenya. La Chine arrive en tête avec 356,4 millions de dollars (50,1 milliards de shillings) en remboursements d’intérêts, suivis d’un remboursement semestriel d’intérêts de 31,5 millions de dollars sur l’euro-obligation de 1 milliard de dollars que le pays a lancée à la mi-2021.
