Pr Yemi Osinbajo, ancien vice-président de la République fédérale du Nigéria a soutenu que si la Guinée arrivait à transformer ces gisements de bauxite (25% de part mondiale), elle pourrait créer 280 000 emplois et générer 37 milliards de dollars de revenus supplémentaires.
Lors de ce discours prononcé lors de la 8e conférence Babacar Ndiaye, à l’hôtel Four Seasons de Washington D.C, organisée par Afreximbank, il a expliqué que le pays pouvait aussi économiser au monde 335 millions de tonnes d’équivalent dioxyde de carbone (CO2e) par an, dans l’exploitation de la bauxite, ce qui représente environ 1 % des émissions mondiales. « Si elle choisit de vendre l’aluminium en Afrique, elle économisera encore une fois les énormes frais d’expédition vers des pays situés à des milliers de kilomètres », ajoute l’ex vice-président de la République fédérale du Nigeria.
« Une étude Bloomberg réalisée pour la Banque africaine de développement (BAD) en 2021 sur la fabrication de précurseurs de batteries a révélé que la fabrication de précurseurs de batteries en République démocratique du Congo (RDC), qui regorge de lithium et de cobalt, est trois fois moins chère que leur fabrication aux États-Unis, dans l’UE et en Chine ».
La rencontre qui se tenait sous le thème « Sauver des vies aujourd’hui contre sauver la planète pour l’avenir : la ZLECA peut-elle résoudre le dilemme du changement climatique ? », a été une occasion pour le président d’Afreximbank Pr Benedict Oramah de rendre un vibrant hommage à l’un des artisans de la création de la Banque africaine d’import export« Le Dr Babacar Ndiaye était particulièrement préoccupé par les menaces à long terme que le changement climatique fait peser sur l’humanité. Déclarant que le changement climatique est la plus grande menace pour le développement, en particulier en Afrique, où des millions de personnes dépendent de l’environnement pour leur subsistance… La réflexion du Dr Ndiaye sur l’impact du changement climatique était juste et intellectuellement profonde. Mais, malheureusement, le débat mondial sur le climat s’est tellement concentré sur la réduction des émissions, la question de la réduction de son impact sur l’Afrique et d’autres pays en développement étant toujours réduite à une note de bas de page»