A l’ouverture des Rencontres du Marché des Titres Publics (REMTP), le mardi 24 janvier, à Dakar (Sénégal), le président de Autorité des Marchés Financiers de l’Union Monétaire Ouest Africaine(AMF-UMOA) souligne, en termes de perspectives, que 2023 peut être un année difficile, Car « les marchés internationaux de capitaux sont fermés aux pays dans un contexte où les besoins des Etats vont continuer à croitre. Les marchés internationaux sont focalisés sur l’Ukraine et ils y seront aussi pour la reconstruction de ce pays.
Badaman Patoki fait savoir que dans certaines lectures il revient « que nous sommes en phase des crises qui peuvent se succéder avec des effets différents , mais aggravant ». Il a par ailleurs relevé que l’inflation connue par l’Uemoa (7,5%) est rare, car lorsque que l’inflation était élevée dans la zone, elle tournait autour de 3%. Mais cette performance est à saluer, surtout qu’en 2022, la croissance était estimée à environ 5,7% en dépit des chocs externes.
Concernant le bilan 2022, l’AMF-UMOA affirme que sur le segment adjudication, la mobilisation brute de ressources s’élève à 5254 milliards Fcfa à travers 122 opérations. Sur le segment syndication, l’institution a enregistré une levée de près de 3072 milliards Fcfa à travers 23 opérations. « Si on ajoute le montant de 330 milliards Fcfa de sukuk de l’Etat du Sénégal, nous avons à un montant global de 8 656 milliards Fcfa en 2022 sur les deux segments ».
Il note que depuis sa création jusqu’au 31 décembre 2022, le marché financier régional enregistre des levées de ressources 17581 milliards Fcfa. Une capitalisation d’environ 15000 milliards Fcfa pour 155 lignes dont 45 sociétés cotées, plus 250 intervenants commerciaux agréés pour 1018 milliards Fcfa d’actifs sous gestion et plus de 10000 milliards Fcfa d’actifs en conservation.
Le président de l’AMF-UMOA invite les Etats à concevoir des projets pour les jeunes. « Nous avons une population jeune, si elle n’est pas utilisée dans des bons canaux, elle peut être utilisée dans les mauvais canaux, ce qui viendrait à désarticuler l’évolution de nos économies », dit-il.
