A l’invitation de Vladimir Poutine, 43 Chef d’Etats sur 52 que compte l’Afrique ont effectué le déplacement à Sotchi en Russie, pour prendre part au sommet et le forum économique Russie-Afrique, qui a eu lieu du 23 au 24 octobre 2019.
Contrairement à ce qui se murmurait, cette rencontre de haut niveau a mobilisé un parterre d’hommes d’affaires africains, occidentaux et même américains, en plus des Chefs d’Etat et de membres de leurs gouvernements respectifs. La Côte d’Ivoire était présente avec son président de la République Alassane Ouattara, son épouse la Première Dame Dominique Ouattara, les ministres Patrick Achi, Aly Coulibaly, Essis Emmanuel, Abdourahmane Cissé, le Secrétaire exécutif du Rhdp Adama Bictogo, Alcide Djédjé, les membres du cabinet, sans compter la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci), la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (Cci-CI) et plusieurs hommes d’affaires. C’est la première fois, dans l’histoire de la Russie moderne, qu’un événement de ce type est organisé à un niveau aussi élevé.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que la Russie a gagné le pari de la mobilisation, sans doute, en raison de la nouvelle donne diplomatique que le Kremlin a mise en place, dans le cadre de sa politique d’ouverture. Plus de 6 000 participants et représentants des médias de Russie et de 104 pays et territoires étrangers ont participé au Forum économique Russie-Afrique. Parmi les participants figuraient plus de 1 100 représentants du commerce international, environ 1 400 représentants du commerce russe, plus de 1 900 membres de délégations officielles étrangères et plus de 300 membres de la délégation russe. Des travaux préparatoires de grande envergure ont été menés dans la perspective du Forum économique Russie-Afrique, dans le but de renforcer et d’élargir l’interaction entre la Russie et l’Afrique
Sur le plan du business, 92 accords, contrats et protocoles d’accords, d’une valeur totale de 1400 milliards de roubles (plus de 14000 milliards Fcfa) , ont été signés lors du Sommet et du Forum économique Russie-Afrique. Et « la plupart des documents signés concernaient les exportations et le commerce extérieur, la coopération internationale, les hautes technologies, le transport et la logistique, l’extraction de ressources minérales et l’exploration pétrolière et gazière, ainsi que les investissements et les activités bancaires », a déclaré le conseiller du président de la Fédération de Russie et secrétaire exécutif du comité d’organisation, Anton Kobyakov.
Pour la Russie, six des dix économies les plus dynamiques du monde se trouvent en Afrique. Qui est un continent qui abrite la population la plus jeune et la plus forte croissance de la planète. « Un partenariat mutuellement bénéfique est donc crucial pour le développement des économies de nos pays et le Forum Russie-Afrique jouera un rôle moteur dans ce processus. La prochaine édition du Forum aura lieu dans trois ans », explique le Conseiller de Vladimir Poutine.
Aussi, le Centre d’exportation russe, Sberbank, VEB.RF et la société d’investissement Gemcorp Capital LLP ont signé un accord-cadre, d’un montant de 320.3 milliards de roubles, portant sur la création d’un mécanisme de financement du commerce entre la Russie et les pays africains. Cet accord permettra d’augmenter les volumes d’exportation de la Russie grâce à un soutien financier pour la fourniture de produits russes au continent africain.
L’action de la Russie annonce-t-elle, de façon voilée, la chute des relations entre les puissances coloniales et l’Afrique ? D’aucuns pourraient le penser. Mais une chose est sûre Vladimir Poutine a bien mené son offensive qui semble déranger même le milieu des affaires français et anglais. Et il n’entend pas s’arrêter là, car, La Russie s’est engagée à poursuivre avec l’Afrique sur des travaux intensifs afin de renforcer le dialogue par le biais de réunions, tout en travaillant sur l’agenda du programme d’entreprise lors du prochain Forum prévu dans trois ans. D’autant plus que dans les recommandations de ce sommet, les deux parties veulent porter leur « coopération à un niveau supérieur, en répondant aux défis du XXIe siècle à un moment où l’échange de produits technologiques, la production et le commerce mondial de connaissances et de compétences gagnent en importance ».
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