Accueil » Tops / Flops de la semaine par Zonebourse

Tops / Flops de la semaine par Zonebourse

Cette dernière séquence hebdomadaire est diamétralement opposée à la précédente, avec un net retour de l'aversion au risque et la prise de conscience que la Fed et la BCE vont poursuivre les resserrements monétaires d'ici la fin de l'année. En parallèle, les craintes de récession ont repris un peu d'ampleur tandis que les dernières statistiques chinoises et en zone euro ont mis en évidence une nouvelle contraction de l'activité. Il faudra suivre avec attention les publications de sociétés pour le second trimestre qui débuteront d'ici quelques jours.

par Redaction
Tops / Flops de la semaine
TOPS

Samhallsbyggnadsbolaget (+35,5%) : le groupe immobilier suédois au nom imprononçable retrouve un peu le sourire. Très lourdement endetté, il a vendu la quasi-totalité de ses 24,8% dans Heba Fastighets. Le produit de cette cession servira à réduire la dette qui représente plus de 16 fois l’EBITDA pour cette année. En parallèle, Fastpartner, une autre société du secteur, a déclaré être en bonne voie pour parvenir à refinancer sa dette, ce qui rassure, un peu, le marché sur la solidité des foncières suédoises, confrontées à une dégradation rapide du secteur immobilier dans le pays.

Rivian (+30%) : les investisseurs ont été séduits par les chiffres et les perspectives du producteur de SUV électriques. Le groupe a livré 12 640 véhicules au cours du trimestre clos fin juin, ce qui marque un réel décollage par rapport aux 4 467 livraisons à la même période l’an dernier. Il estime être en bonne voie pour atteindre l’objectif annuel de 50 000 unités produites. Par ailleurs, le partenariat avec Amazon commence à prendre des formes concrètes : le géant de la distribution en ligne a annoncé mardi qu’il allait commencer à déployer en Allemagne les camionnettes électriques produites par l’Américain.

Boiron (+28%) : la famille éponyme, actionnaire majoritaire, va sortir le laboratoire de la bourse. En effet, l’homéopathie, spécialitée du groupe, n’est plus remboursée par la sécurité sociale depuis le 1er janvier 2021 et le cours est très loin de ses niveaux de 2015, puisqu’il dépassait nettement 100 €. Le projet d’offre publique d’achat simplifiée est libellé à 50 EUR par action, dont un coupon exceptionnel de 10,36 EUR.

SES-Imagotag (+21%) : la plateforme qui fournit des solutions digitales aux commerçants marque des points dans le combat qui l’oppose à Gotham City Research. Après avoir publié un premier rapport accusant le Français de mensonges sur ses chiffres et son activité, la société américaine de recherche revient à la charge avec un second rapport. Mais ce dernier n’a pas convaincu, ce qui fait les affaires de SES, qui s’est envolé vendredi.

Nexi (+6%) : UBS a démarré le suivi du dossier en conseillant à ses clients d’acheter le titre, avec un objectif de cours de 10 EUR. Le bureau d’études pense que l’entreprise italienne spécialisée dans les services de paiement va encore profiter de la croissance du marché sur lequel elle opère. En parallèle, Fitch a relevé la note de crédit de Nexi de BB à BB+ avec une perspective stable. L’agence estime que les performances financières améliorent graduellement la solidité du bilan.

Tesla (+5%) : la fusée Tesla ne veut décidément pas freiner sa course. Lundi, les investisseurs ont été séduit par les chiffres du groupe. Au deuxième trimestre, le constructeur piloté par Elon Musk a livré 466 000 véhicules, soit 21 000 de plus que les prévisions des analystes. C’est aussi un message envoyé au marché : la stratégie de baisse des prix porte ses fruits. Tesla n’entend pas s’arrêter là. Mercredi, il a annoncé réduire les prix des ses Model 3 et Y au Japon. Le titre est en hausse de 125% depuis le 1er Janvier.

FLOPS

Casino (-28,1%) : le sauvetage du distributeur semble prendre forme. Le groupe a reçu deux offres d’apports en fonds propres : la première du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky (déjà présent au capital) et la seconde du trio Niel, Pigasse et Zouari. Mais quoi qu’il arrive, les actionnaires existants verront leur part réduite à néant car la restructuration s’accompagne d’une dilution énorme.

SUSE (-17%) : l’éditeur allemand de logiciels qui s’est introduit en bourse mi-2021 ne parvient toujours pas à séduire. Les résultats de son deuxième trimestre sont inférieurs aux attentes : l’EBITDA a chuté de 11% à 52 M$ et la perte nette s’est accrue au-delà des 30 M$. Depuis l’IPO, le titre dégringole de plus de 65%. Jefferies, échaudé, a réduit de 21 à 17 EUR son objectif de cours en restant toutefois acheteur, mais en soulignant les risques qui pèsent sur les objectifs de moyen terme.

AMS-Osram (-16%) : le groupe de semiconducteurs est pénalisé par un rapport de Trendforce selon lequel Apple repousserait à 2026 sa montre avec écran Micro-Led, pour laquelle le Californien a contracté avec AMS-Osram. AlphaValue souligne que ce décalage, s’il se confirme, risque de compromettre la charge de la nouvelle usine du groupe en Malaisie, dont l’ouverture est prévue en 2024.

ICBC (-13%) : mauvaise semaine pour les banques chinoises. Goldman Sachs a abaissé ses recommandations sur plusieurs établissements du pays, dont Industrial and Commercial Bank Of China. En cause, les tensions persistantes entre les Etats-Unis et la Chine. La première économie mondiale envisage notamment d’interdire aux entreprises chinoises d’accéder aux services cloud des grands groupes technologiques comme Alphabet et Microsoft.

Laboratory Corporation (-13%) : la société américaine de diagnostic médical redescend sur terre après avoir connu un rallye haussier qui aura duré tout le mois de juin. Le groupe, qui emploie 60 000 personnes, a finalisé la scission de son entité de recherche sous contrat Fortrea pour 1,6 Md$. Le montant servira à financer un programme de rachat d’actions ainsi qu’à réduire la dette. L’annonce était déjà connue mais elle a rappelé aux investisseurs que Laboratory Corporation sort d’un trimestre médiocre avec des résultats en forte chute.

Alstom (-9%) : des rumeurs laissent entendre que le carnet de commandes du premier trimestre serait inférieur aux attentes. Deutsche Bank précise sa position et souligne que peu de gros contrats ont été annoncés au cours du trimestre et que par conséquent, le ratio de commandes sur chiffre d’affaires s’établit à 0,7 tandis que le groupe s’était fixé comme objectif un ratio supérieur à 1. Affaire à suivre.

 

Matières premières
Energie : Les prix pétroliers ont regagné un peu de terrain cette semaine, une hausse qui se fait aux forceps puisque les financiers restent obsédés par les perspectives économiques, qui s’annoncent incertaines dans la mesure où la Réserve Fédérale pourrait appuyer plus fort et plus longtemps sur ses taux. Malgré tout, le marché se dirige vers un équilibre plus resserré avec une offre réduite du côté de l’Arabie Saoudite (qui va reconduire ses coupes de production volontaire en août) mais également de la Russie. Moscou a effectivement déclaré vouloir réduire ses exportations de 500.000 barils par jour afin de privilégier sa demande intérieure. Au niveau des prix, le Brent de la Mer du Nord se négocie autour de 76,8 USD le baril, contre 72,1 USD pour son homologue américain, le WTI.

Métaux : Les métaux industriels ont terminé la semaine en ordre dispersé. Le cuivre, le zinc et l’aluminium sont restés stables tandis que le nickel et le zinc ont progressé de manière assez significative. En revanche, le plomb a reculé autour de 2060 USD. La dernière statistique de taille ne provient pas de la Chine, mais du Chili, qui confirme le ralentissement de sa production de cuivre d’environ 1% en glissement annuel. Du côté de l’or, il n’y a rien à signaler puisque la relique barbare continue à évoluer au sein d’une enveloppe de prix étroite, comprise entre 1900 et 1930 USD.

Produits agricoles : La sécheresse aux Etats-Unis continue à peser sur les rendements des cultures. Le Département américain de l’agriculture estime dans sa dernière note que seulement 51% des cultures de maïs sont dans un état jugé bon à excellent. Cela représente une infime amélioration par rapport à la semaine dernière, mais on reste loin, très loin des niveaux de l’année dernière (autour de 65%). A Chicago, le cours du maïs se stabilise autour de 500 cents le boisseau, contre 650 cents pour le blé.

 

Macroéconomie
Ambiance. Les investisseurs semblent avoir du mal à trouver le chemin le plus adéquat. Jusqu’à présent, un marché d’emploi dynamique était considéré comme un moteur de la hausse des indices boursiers car il donnait du crédit au scénario tant espéré de l’atterrissage en douceur, ou soft-landing. Mais ça, c’était avant le compte-rendu de la dernière réunion de la Fed, ou minutes. Pour autant, rien de surprenant n’en est sorti : la majorité de ses membres militent pour une poursuite du resserrement monétaire et ce, dès juillet. Avec peut-être même un nouveau tour de vis en septembre. Même si cela a été répété maintes et maintes fois, il semble que les financiers commencent tout juste à intégrer cette donne. On surveillera donc tout début de changement de paradigme. Si l’emploi reste dynamique, ce que les NFP ne confirment pas totalement – la Fed va continuer à monter ses taux, ce qui va peser sur la croissance. Mais si l’emploi flanche, la consommation suivra ce qui n’est pas bon pour la bourse non plus, ravivant les craintes d’une récession. Voulez-vous jouer au jeu du pile je gagne, face tu perds ?.

Devises : Globalement, peu de choses à signaler cette semaine. L’Euro s’est très légèrement déprécié face au France Suisse (1 EUR = 0,9741 CHF) et face à la Livre Sterling (1 EUR = 0,8533 GBP). Le Dollar quant à lui est stable face à ses principales contreparties. En témoigne l’EUR/USD qui n’a progressé que de 0,13% sur la semaine.

Crypto. Le bitcoin continue sur sa lancée de la semaine dernière en restant à l’équilibre juste au-dessus du seuil psychologique des 30 000 dollars. Depuis lundi, le leader du marché des cryptomonnaies a enregistré une légère baisse de 0,6% à l’heure où nous écrivons ces lignes. De son côté, l’ether souffre nettement plus en reculant de 3,3% sur la même période. Toujours embourbée dans les problèmes réglementaires de l’autre côté de l’Atlantique, l’industrie des crypto-actifs peine à redonner des catalyseurs puissants pour accélérer de nouveau. Un manque de dynamisme qui s’est notamment traduit par une baisse significative des volumes de transactions au cours du deuxième trimestre, se réduisant de 2,5 fois par rapport au premier trimestre et marquant au passage la plus importante baisse des volumes depuis l’automne 2020.

Articles en rapport

Laissez un commentaire

Ce site utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter Lire Plus

Politique de confidentialité et de cookies
error: Le contenu est protégé !!