Le Secrétaire exécutif de l’Organisation des nations unies pour le climat, Simon Stiell, a déclaré, le jeudi 5 septembre, lors du segment ministériel de la 10e session extraordinaire de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE), que les catastrophes d’origine climatique s’aggravent et causent plus de souffrances à ceux qui y ont le moins contribué.
A l’en croire, de nombreuses nations africaines perdent jusqu’à 5% de leur PIB en raison des effets du climat. «En Afrique, comme dans toutes les régions, la crise climatique est un gouffre économique qui freine la croissance » De nombreuses nations africaines perdent jusqu’à 5% de leur PIB en raison des effets du climat. Une situation qui favorise la famine et « fait grimper les prix mondiaux, l’inflation »
Selon la Banque mondiale, en 2022, près de 345 millions de personnes de 82 pays souffraient d’insécurité alimentaire aiguë contre 135 millions en 2019. « La guerre en Ukraine, les perturbations des chaînes d’approvisionnement et les conséquences économiques persistantes de la pandémie de COVID-19 ayant entraîné une envolée historique du prix des denrées » estime l’institution. Qui ajoute qu’en 2021, environ 30 millions de personnes ont basculé dans l’insécurité alimentaire du fait de l’augmentation des prix des produits de base.
Une des raisons de plus de l’adoption de la transformation des systèmes alimentaires pour lutter contre le changement climatique et la désertification des sols, la gestion de l’eau, la restauration de l’agrobiodiversité etc. Cette transformation peut contribuer à réduire plus de 50% les émissions de gaz des activités agricoles et améliorer la capacité de stockage de carbone du sol.
Dans certaines zones désertiques, le Sorgho est utilisé pour freiner la sécheresse tout comme l’anacarde, utilisé au départ, dans le 8e parallèle de la Côte d’Ivoire, pour contrer l’avancée du désert. Aujourd’hui commercialisé, l’anacarde joue un rôle multidimensionnel, car rien ne se jette dans ce produit. La noix de cajou, le fruit, les écorces, les feuilles sont utilisés également pour des produits dérivés comme l’arachide, le beurre de cajou, la patte d’arachide, l’huile végétale etc.
Pour Simon Stiell, l’action climatique est la plus grande opportunité économique de ce siècle. « Il est donc temps d’inverser le scénario.Des changements qui renforceront davantage le leadership des nations africaines en matière de climat et leur rôle essentiel dans les solutions climatiques mondiales, sur tous les fronts.
