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RATIFICATION DE L’ACCORD DE LA ZLECAF : LE JEU TROUBLE DU NIGERIAPublié le 21 Juin 2019 par Kamagaté Issouf

par Kamagaté Issouf

Catégories : #Intégration régionale
Ratification de l’accord de la ZLECAF : Le jeu trouble du Nigeria
A l’ouverture des 26e Assemblées générales de la Banque africaine d’import d’export (Afreximbank), ce jeudi 20 juin, à Moscou (Russie), une attitude a un peu surpris plus d’un dans la salle. Il s’agit du Secrétaire générale du gouvernement de la république fédérale du Nigeria, Gabriel Aduda, qui a justifié l’importance de l’application de l’accord de la zone de libre-échange continentale pour le continent africain.

Si cette position signifie indirectement l’approbation d’Abuja pour cet accord d’envergure continental, le doute subsiste toujours quant à sa ratification. Ce qui a fait dire à l’ex Président de la République du Nigeria, Olusegun Obasanjo : « Le Nigeria est un géant qui dort. Mais il devrait se réveiller et signer le traité ». Pour lui, les négociations pour la ratification de l’accord par son pays ne vont pas vite.

Mais, il reste toujours optimiste : « Je pense que le Nigeria prendra une position correcte pour nous », a indiqué Olusegun. Tout en envoyant un message fort à l’émissaire du gouvernement impliqué dans le processus de ratification de la Zlecaf.

Lors des 25e Assemblées générales annuelles, tenues à Abuja (Nigeria) en 2018, l’on a pu se rendre compte que la ratification de la Zone de libre-échange continental par le Nigeria ne sera pas de tout repos. Car, en plein panel, l’un des hommes d’affaires de ce pays (Peter Osemobor) avait adhéré à l’idée que la population devrait donner son point de vue avant l’entré ou non de son pays dans la Zlecaf.

En outre, Il y a de cela quelques jours, le Président nigerian, Muhammad Buhari avait indiqué lors d’une rencontre que son pays tiendra compte de l’intérêt national avant ratification de l’accord. Il a par ailleurs évoqué la mise en place d’un comité pour plancher sur l’impact de ce projet et les coûts en termes d’évaluation. Car, « Je ne pense pas que le Nigeria ait la capacité de superviser efficacement et de veiller à ce que nos collègues de l’UA ne permettent pas que leurs pays soient utilisés pour nous décharger des marchandises au détriment de nos jeunes industries et de notre capacité à utiliser les devises pour payer des produits importés », avait soutenu Buhari devant des opérateurs économiques nigérians.

issouf.kamagate@lekiosque-deleco.com

Envoyé spécial à Moscou (Russie)

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