Le monde est loin d’atteindre l’objectif de la Cop26 qui était de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, selon un rapport de la Commission pour la transition énergétique (Etc), groupe de réflexion international, axé sur la croissance économique et l’atténuation du changement climatique, diffusé depuis le mercredi 2 novembre. Pour la commission Si le monde veut avoir ne serait-ce que 50 % de chances d’atteindre cet objectif, la Cop27 doit agir comme un catalyseur pour transformer de vastes engagements nationaux en actions spécifiques et ouvrir la voie à des mesures plus énergiques pour éliminer progressivement le charbon et mettre fin à la déforestation.
C’est dans cette perspective qu’elle indique trois domaines prioritaires pour accélérer les progrès et ce qui peut être fait pour limiter le réchauffement climatique. A savoir combler le « fossé d’ambition » via des objectifs nationaux plus ambitieux, avec des Cdn (Contributions déterminées au niveau national) renforcées ; combler le « fossé de mise en œuvre » via des politiques ciblées et des actions d’entreprise pour stimuler de nouveaux progrès dans le monde et combler le « déficit de financement », en particulier pour aider les pays à revenu intermédiaire et à faible revenu à culminer puis à réduire leurs émissions dès que possible. Mais en réalité le taux d’émission des pays africains demeure faible.
« Malgré les défis économiques et politiques mondiaux actuels, nous devons rester concentrés sur les crises mondiales présentées par le changement climatique. Chaque augmentation de 0,1 °C au-dessus de 1,5 °C aura un impact extrêmement important. Bon nombre des actions nécessaires pour renforcer la sécurité énergétique pourraient également accélérer la transition vers une économie à faible émission de carbone plus résiliente et stable. La pleine mise en œuvre des engagements de la COP26 et de nouveaux progrès à la COP27 sont donc essentiels pour que le monde ait 50% de chances de limiter le réchauffement climatique », a commenté Adair Turner, président de la Commission pour les transitions énergétiques.
Pour l’Etc, les pays développés doivent saisir l’opportunité créée par l’élection de Lula, en apportant le soutien financier qui peut permettre au Brésil de mettre fin rapidement à la déforestation.