La Banque africaine d’import-export (Afreximbank) a lancé, le mercredi 12 juin, son Rapport sur le commerce en Afrique 2024 et son Rapport sur les perspectives économiques et commerciales en Afrique 2024 lors des Assemblées annuelles d’Afreximbank (AAM) 2024 à Nassau, aux Bahamas.
Ce dernier rapport, intitulé « Une Afrique résiliente : assurer la croissance dans un contexte de turbulences », prévoit que les économies africaines connaîtront une croissance moyenne de 3,8 % en 2024 – légèrement supérieure à la croissance mondiale prévue de 3,2 % – avant d’augmenter de 4 % en 2025. Il fournit une analyse de l’environnement économique, des tendances commerciales, des scénarï d’endettement et des projections futures pour les économies africaines.
Dr. Yemi Kale, auteur du rapport, économiste en chef du groupe Afreximbank et directeur général de la recherche et de la coopération internationale, a déclaré que les défis mondiaux persistants ont miné les performances du commerce africain, qui s’est contracté de 6,3 % en 2023 après avoir augmenté de 15,9 % en 2022, tandis que le commerce intra-africain s’est développé. de 3,2% sur la même période.
« Cette performance reflète la résilience de l’économie africaine et l’impact potentiel du marché unique de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) sur le continent en tant qu’outil pour le protéger des chocs mondiaux », affirme-t-il. Avant d’ajouter : « Notre analyse dans le rapport a également révélé un important potentiel inexploité dans le commerce intra-africain, notamment en ce qui concerne les machines, l’électricité, les véhicules automobiles et les produits alimentaires.
Le rapport révèle également que les économies africaines sont confrontées à plusieurs risques baissiers, notamment des niveaux croissants de dette souveraine et des risques de durabilité associés, une exposition excessive à des chocs défavorables des termes de l’échange, une escalade des tensions géopolitiques dans certains cas, des environnements politiques nationaux instables dans certains pays africains, les prix élevés des matières premières et les pressions inflationnistes, ainsi que l’insécurité alimentaire potentielle.
Les perspectives pour le continent africain en 2024 restent positives malgré l’environnement économique difficile de 2023. La plupart des indicateurs macroéconomiques devraient s’améliorer en 2024 et 2025. La croissance sur le continent devrait être supérieure à la moyenne mondiale, et bien que l’inflation soit actuellement élevée , il devrait diminuer, et cette tendance à la baisse se poursuivra jusqu’en 2025.
Dans le Rapport sur le commerce en Afrique 2024, intitulé « Implications climatiques de la mise en œuvre de la ZLECAf », l’économiste en chef a déclaré que le rapport conclut que la ZLECAf offre une voie pour atteindre les objectifs de développement des pays africains tout en répondant également aux préoccupations liées au changement climatique.
Le Dr Kale a indiqué que même si les avantages de la ZLECAf sont visibles, le débat sur son impact sur le changement climatique est toujours en cours. Il a déclaré : « Un groupe estime que l’urbanisation et l’industrialisation accrues associées à la ZLECAf aggraveront les émissions de carbone, et le deuxième groupe estime qu’en mettant l’accent sur le commerce intra-africain et en réduisant le commerce extra-africain, les émissions de carbone seront éliminées grâce à des distances de transport plus courtes. »
Dans l’ensemble, le rapport indique que l’optimisation de la ZLECAf peut entraîner des gains potentiels grâce à une augmentation du commerce et des investissements intra-africains, créant ainsi une prospérité économique et réalisant la vision des pères fondateurs.
