L’institut des affaires économiques (IEA), un think tank, n’apprécie pas les termes du contrat de la mine d’or d’Akyem de Newmont au groupe minier chinois Zijin Mining Group à hauteur d’un milliard de dollars. Pour l’institut, il est contraire aux intérêts du Ghana.
Dans un communiqué de presse daté du 21 octobre 2024, l’IEA exige une gouvernance des ressources et à réduire la corruption. Ainsi qu’une proposition d’introduire une disposition interdisant à l’État de signer des contrats dépassant un seuil monétaire spécifique moins de six mois avant la fin de leur durée de quatre ans. Cette proposition doit être menée, selon lui, par un groupe de réflexion.
« Les ressources naturelles devraient plutôt être confiées à l’État et chaque contrat devrait nécessiter une ratification parlementaire conformément à l’article 268(1) de la Constitution » indique l’institut.
Ils notent qu’avec l’accord de location actuel entre le gouvernement et Newmont expirant le 19 janvier 2025, toute décision de cette dernière de vendre la mine doit être prise sur une base de transfert et doit être valable uniquement pour la durée non expirée et soumise à l’accord gouvernemental. C’est pour cette raison qu’il appelle à des amendements constitutionnels importants pour préserver les ressources naturelles du pays.
Selon l’IEA, la mine d’Akyem pourrait générer des revenus annuels d’environ 1,05 milliard de dollars, sur la base de la production actuelle et des prix de l’or. Des profits qui devraient susciter une hausse du prix de vente au groupe minier chinois. « Le prix de vente annoncé d’un milliard de dollars serait donc très peu rentable pour le pays » , martèle-t-il.