Pour son Plan national multisectoriel de nutrition (PNMN) 2024-2027, la Côte d’Ivoire a pu mobiliser, ce jeudi 15 mai, à Abidjan, 187,5 milliards FCFA, au cours d’une table ronde. Le coût global du PNMN sur la période 2024-2027 s’élève à 205 milliards de FCFA, (soit environ 350 millions de dollars US). Il est financé à hauteur de 30 milliards de FCFA, soit 15 % du coût global par le budget de l’Etat. Les contributions attendues des 85% portaient sur un montant de 174 milliards de FCFA, soit environ 300 millions de dollars US. La Côte d’Ivoire a pu mobiliser 187,5 milliards FCFA, soit 108%.
Plusieurs bailleurs ont participé à cette mobilisation, dont l’Union européenne (UE) a apporté 11 milliards FCFA, la BAD a décaissé 13 milliards FCFA, la Banque mondiale compte injecter plus de 46 milliards FCFA, plus de 27 milliards pour la BID, 29 milliards FCFA pour la FAO. Le PNMN s’articule autour de quatre axes prioritaires. L’objectif principal du plan est de renforcer le statut nutritionnel de la population de Côte d’Ivoire et le développement optimal de la petite enfance, essentiel à une croissance économique inclusive et à la résilience des citoyens.
« Ce nouveau Plan s’inscrit dans une approche intégrée, mobilisant les secteurs de la santé, de l’agriculture, de l’éducation, de l’eau potable, de l’assainissement, de la protection sociale, ainsi que d’autres domaines essentiels au bien-être des populations. L’objectif fondamental est de garantir à l’ensemble de la population un statut
nutritionnel optimal, d’améliorer le bien-être collectif, de développer le capital humain et soutenir durablement une croissance inclusive » a soutenu le vice-président Tiémoko Meyliet Koné.
Selon le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, le PNMN concerne 13 projets, dont 4 projets sectoriels et 9 multisectoriels, entre autres, le projet multisectoriel d’extension des FRANC-DPE (Foyer de Renforcement des Activités de Nutrition Communautaire -Développement de la Petite Enfance) d’un montant de 42,358 milliards F CFA ; le Projet multisectoriel d’appui aux structures de prise en charge de la petite enfance, de 42,358 milliards F CFA ; le projet multisectoriel d’appui à la sécurité sanitaire des aliments, 7,011 milliards de F CFA.
Au dire du ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie, Pierre Demba, l’un des défis mondiaux de ce siècle touche à la première richesse de nos pays, à savoir le Capital Humain. « .. La malnutrition un tueur silencieux, principal facteur de risque de la charge mondiale de morbidité et de mortalité. Elle est la cause de près de 45% des décès d’enfants de moins de 5 ans. 7 En Côte d’Ivoire, environ 21,4% de nos enfants souffrent de retard de croissance. Cette situation, au-delà de ses conséquences humaines, constitue un frein significatif au développement économique et social de notre pays », ajoute-il.
