Le Comité panafricain du commerce et de l’investissement du secteur privé (PAFTRAC), a révélé, dans son rapport 2024, la série de vents contraires économiques, ces dernières années, qui remettent en cause la trajectoire de croissance de l’Afrique, a été marquée par augmentation de la dette, une inflation et des taux d’intérêt élevés, alimentés par les bouleversements post-pandémie de Covid-19 et les conflits mondiaux, notamment liés à la crise Ruuso-Ukrainienne, révèle le rapport 2024 du Comité panafricain du commerce et de l’investissement du secteur privé (PAFTRAC).
Selon une enquête menée par le PAFTRAC, auprès des chefs d’entreprises, pour avoir la perception du secteur privé à l’égard du commerce en Afrique et de la ZLECAF, que 67,61 % des patrons d’entreprises interrogées ont déclaré que la hausse de l’inflation aurait un impact important sur les perspectives économiques de l’Afrique en 2024. Et 62,03 % de ceux-ci évoquent plutôt l’augmentation de la dette, qui pourrait avoir un impact. Cependant un autre échantillon (54,12 %) de ce secteur souligne, elle, que l’impact important sur les perspectives économiques sera dû à la hausse des taux d’intérêt.
« A en croire le FMI estime que le ratio dette totale/PIB de l’Afrique a plus que doublé au cours des dix dernières années. Il a augmenté de 39,3 points de pourcentage entre 2010 et 2020, mais a légèrement diminué depuis pour atteindre 68,6 % en 2023, selon les chiffres d’Afreximbank. Environ 67 % de la dette extérieure totale du continent est supportée par seulement dix pays africains : l’Égypte (14,5 %), l’Afrique du Sud (14,3 %), le Nigéria (8,4 %), le Maroc (5,9 %), le Mozambique (5,5 %), l’Angola (5,3 %), le Kenya (3,7 %), la Tunisie (3,4 %), le Soudan (3,1 %) et le Ghana (3 %) ». Cependant, certains pays, pour leurs émissions d’euro-obligations cette année, ont pu émettre de nouveaux titres de dette à moindre coût (lLe Kenya, le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Sénégal), après deux ans d’absence du continent sur le marché.
Le sondage souligne que depuis janvier 2024, 20 banques centrales africaines ont relevé leurs taux directeurs, et seules cinq d’entre elles – le Botswana, le Ghana, la Guinée, le Mozambique et le Zimbabwe – les ont abaissés. Parmi celles qui ont augmenté leurs taux figurent certaines des plus grandes économies du continent : l’Égypte, de 8 points de pourcentage, le Nigéria (6 %), le Kenya (2,5 %) et l’Angola (2 %).
En outre, Plusieurs pays africains affichaient des niveaux d’inflation inquiétants en juin 2024, le Soudan en tête avec 157,9 %, mais aussi l’Égypte (35,8 %), la Sierra Leone (33,6 %), le Nigéria (31,6 %), le Malawi (27,3 %), le Zimbabwe (24,9 %), le Burundi (22 %) et l’Éthiopie (21 %). L’inflation a érodé la valeur de la monnaie nationale à tel point que le Zimbabwe a même lancé une monnaie adossée à l’or, le ZiG, en avril.