Entourée de grands producteurs africains de pétrole et de gaz comme la République du Congo et l’Angola, la République démocratique du Congo (Rdc) est jusqu’à présent restée relativement absente de la ligue africaine des producteurs d’hydrocarbures. En 2019, seul la société indépendante Perenco a produit à partir de la Rdc, à un rythme moyen de 25000 be/j à partir de 11 champs sur terre.
Dans ce contexte, l’administration du président Félix Antoine Tshisekedi a fait de la sécurité énergétique et de l’investissement sa priorité absolue, cherchant à faire décoller des projets hydroélectriques massifs, mais aussi à diversifier le panier énergétique du pays et à créer des emplois.
Dans une autre décision soutenant le développement de l’industrie des hydrocarbures en Rdc, le président Félix Antoine Tshisekedi a demandé à son ministre des Hydrocarbures, des Ressources hydrauliques et de l’Énergie et à son ministre des Finances d’accélérer les processus juridiques et les permis relatifs à la valorisation du gaz naturel produit à terre par Perenco. La décision a été prise lors du dernier Conseil des ministres la semaine dernière à Kinshasa.
Cette décision devrait entraîner la monétisation du gaz naturel grâce à la production d’électricité, en particulier pour combler le déficit énergétique de la Rdc et fournir un approvisionnement stable en électricité à son industrie minière en plein essor.
« Nous sommes extrêmement optimistes quant à l’avenir du pétrole et du gaz en Rdc étant donné le soutien politique actuel à l’industrie. Bien que des politiques axées sur le marché soient nécessaires pour garantir les investissements dans la monétisation du gaz, un environnement favorable est essentiel pour libérer le potentiel énorme de la Rdc et l’industrie de l’énergie est prête à soutenir la Rdc », a déclaré NJ Ayuk, président de la Chambre africaine de l’énergie.
« La Rdc offre également 100 GW de potentiel hydroélectrique, et ses prochaines centrales hydroélectriques devraient nécessiter des milliards de dollars. C’est une chance pour les investisseurs et les acteurs locaux de participer et de soutenir les plans de croissance ambitieux du président Félix Tshisekedi, luttant contre la pauvreté énergétique et stimulant l’énergie pour le développement industriel qui créera des emplois et transformera l’économie avec une stratégie de relance post-covid-19 », a conclu Ayuk.
La Chambre africaine de l’énergie est encouragée par la décision du gouvernement, car nous pensons que le gaz naturel disponible localement offre l’occasion idéale de renforcer la capacité de production électrique à court terme et d’assurer une électricité stable et moins chère aux industries et aux sociétés minières de la Rdc.