À l’occasion de son 45e anniversaire, le Mouvement des Petites et Moyennes Entreprises (Mpme) a organisé un forum économique suivi d’un dîner de gala, le 1er juillet 2025, à Abidjan. Cette rencontre a permis de récompenser 30 membres pour leur contribution au développement du tissu entrepreneurial ivoirien. À travers cette démarche, la présidente du Mpme, Patricia Zoundi Yao, a voulu mettre en lumière l’importance de la fidélité et de l’engagement au service de l’économie nationale, en distinguant notamment les membres actifs depuis plus de 20 ans.
Au-delà de la célébration, l’événement a été l’occasion de tracer les nouvelles orientations stratégiques du Mpme. L’organisation ambitionne d’élargir son réseau à plus de 1 000 PME, en s’ouvrant à celles situées à l’intérieur du pays. Pour répondre à cette ambition, la présidente a insisté sur la nécessité de digitaliser les parcours de formation, permettant aux entreprises éloignées des grands centres urbains de bénéficier des mêmes opportunités de renforcement de capacités. L’objectif est de renforcer l’inclusion économique et la compétitivité des PME à l’échelle nationale.
Le forum a également bénéficié du soutien de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Khady Evelyne Denise Ndiaye, directrice du secteur privé à la Commission de l’UEMOA, a souligné que le développement des PME représente un levier central pour l’intégration régionale, les petites entreprises constituant 90 % du tissu privé dans l’espace communautaire. L’UEMOA encourage ainsi la coopération entre les différents pays à travers la mise en place d’un réseau des agences PME, visant à harmoniser les pratiques, partager les expériences et créer des synergies.
L’appel à la mutualisation des efforts est clair : pour rester compétitives dans un contexte de régionalisation croissante, les PME doivent se structurer, se former et s’organiser autour de réseaux dynamiques comme le Mpme. En renforçant ses capacités internes et en intégrant les outils numériques, le Mpme entend jouer un rôle moteur dans la transformation économique, en contribuant à formaliser l’informel, à stimuler l’emploi et à favoriser l’investissement local.
