Le Nigeria devient un pays membre à part entière à un moment opportun. Il devance d’autres pays qui accélèrent leur adhésion, compte tenu des difficultés liées à l’assurance du commerce et des investissements pendant la pandémie de Covid-19 et reconnaissant également des possibilités potentielles après la pandémie.
Le Nigeria a contribué à hauteur de 14,1 millions d’USD au capital de l’Aca en 2019, grâce au soutien financier de la Banque africaine de développement (Bad) et a achevé son processus d’adhésion par la ratification du traité de l’Aca.
L’adhésion à l’Aca offre aux pays africains une capacité d’assurance commerciale et d’investissement supplémentaire, qui permet de se prémunir contre les effets négatifs de Covid-19.
L’Aca devrait recevoir un capital supplémentaire estimé à 138 millions d’USD de la part de nouveaux actionnaires potentiels dans les mois à venir.
Cette semaine, S.E. le Président Buhari a signé l’instrument de ratification du traité de l’Agence pour l’Assurance du Commerce en Afrique (Aca). Cette signature finalise le processus d’adhésion du Nigeria à l’Aca, initié il y a quelques années. L’adhésion à l’Aca permet au Nigéria de disposer d’une capacité d’assurance supplémentaire pour favoriser de nouveaux investissements ainsi qu’accroître la capacité d’intervention de l’ACA dans l’accompagnement de transactions souveraines et commerciales du Nigeria. Cette adhésion apporte des avantages au Nigeria, car une atténuation efficace des risques est essentielle à l’augmentation des investissements et des flux commerciaux.
L’adhésion du Nigeria arrive à un moment critique pour l’économie, étant donné qu’une forte chute du prix du pétrole, en raison d’une diminution d’un tiers de la demande, suite à la flambée de la pandémie de Covid 19 qui a eu un impact sur les plans de dépenses du pays. Le FMI prévoit que la chute des prix du pétrole se traduira par une diminution des recettes d’exportation du Nigeria de moitié, pour atteindre 26 milliards d’USD, ce qui représente traditionnellement 90 % du budget du gouvernement.
L’Aca est bien placée pour apporter du soutien aux pays africains afin de faire face à la pandémie. Au cours des trois dernières années, l’Aca a contribué à attirer des investissements de près de 3 milliards USD dans plusieurs pays africains. Grâce aux solutions d’assurance dette souveraine et sous-souveraine de l’Aca, les gouvernements et les entreprises publiques ont pu obtenir un financement à long terme aux prix compétitifs.
L’’ACA a déjà apporté un important soutien au secteur pétrolier et gazier du Nigeria plus particulièrement aux commerçants de pétrole, ainsi qu’au secteur financier en assurant les institutions financières.
« En tant l’une des plus grandes économies d’Afrique avec un secteur privé dynamique, l’Aca se réjouit de collaborer avec le Ministère des Finances, la Banque centrale, les institutions financières locales et les grands commerçants pour soutenir les plans de diversification économique du Nigeria et son redressement après la crise », a noté Benjamin Mugisha, directeur de la souscription de l’Aca.
En tant que partenaire stratégique de premier rang, la Banque africaine de développement ins. Entre 2010 et 2020, la Bad a fourni 70 millions d’USD pour financer la participation de sept gouvernements africains – Bénin, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Mali, Nigeria, Sud Soudan et Zimbabwe.
Dans les mois à venir, il est prévu que cinq pays devraient devenir membres à part entière, tandis qu’un État membre a indiqué son intention d’augmenter sa contribution au capital. Avec le soutien de nos partenaires stratégiques- la Banque européenne d’Investissement (Bei) et de la Banque africaine de développement (Bad), ces pays bénéficieront dans l’ensemble d’un soutien financier de 91 millions d’Usd.
En outre, la récente Assemblée générale a approuvé trois nouvelles demandes d’adhésion d’une valeur de 47 millions d’USD, ce qui démontre la capacité de l’Aca à mobiliser un soutien international pour mettre en œuvre son mandat de développement et soutenir le redressement économique des pays africains, face aux effets de la pandémie mondiale de Covid-19.