16 pays d’Afrique de l’Ouest renforcent leur stratégie pour influencer positivement la perception des marchés internationaux. À l’occasion de la Consultation Régionale sur le Renforcement des Notations de Crédit Souverain, lancée le 10 juin à Abidjan, les représentants étatiques et leurs partenaires ont réaffirmé l’importance de la mutualisation des expertises, du dialogue Sud-Sud, et de la valorisation des solutions africaines pour bâtir une souveraineté économique durable.
L’initiative est portée par plusieurs institutions majeures, dont le Programme des nations unies pour le développement (PNUD), l’Organisation des nations unies pour l’enfance (UNICEF), la Commission économique pour l’Afrique (CEA), l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) et Africatalyst. Elle vise à améliorer la coordination des politiques de notation à l’échelle régionale, dans l’objectif de réduire les coûts d’emprunt, attirer davantage d’investissements directs étrangers et faciliter l’accès aux financements concessionnels et commerciaux.
Pour Blerta Cela, représentante résidente du PNUD en Côte d’Ivoire, la notation souveraine a un impact direct sur la vie des citoyens : « Ce n’est pas juste un score, c’est un coût pour le citoyen. C’est tellement important pour le pays de dialoguer avec ces agences pour obtenir le meilleur score. » Elle insiste sur l’importance de cette démarche dans le financement des services publics essentiels.
Du côté de l’UEMOA, Diasso Gustave a rappelé que la qualité des données fournies aux agences de notation joue un rôle clé dans l’évaluation des États : « Le renforcement des capacités des acteurs est essentiel pour que les pays soient mieux notés et mieux compris dans leurs spécificités. » Il a salué l’organisation de cette rencontre comme un levier d’amélioration collective à l’échelle régionale.
Enfin, l’expertise africaine est également mise en avant avec la participation d’Africatalyst, dirigée par Daouda Sembène, qui accompagne 16 pays de la région. L’organisation soutient les États à travers le partage d’expérience, le renforcement des capacités et l’appui stratégique. Des agences panafricaines telles que Bloomfield Investment Corporation sont également impliquées, soulignant la volonté d’ancrer cette dynamique dans un cadre régional structurant.