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Perspectives économiques en Afrique 2020: La BAD insiste sur le renforcement du capital humain pour une croissance soutenue

par Kamagaté Issouf

«L’Afrique doit développer des compétences dans les technologies de l’information et de la communication et dans les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques. La quatrième révolution industrielle imposera des exigences croissantes aux systèmes éducatifs qui produisent des diplômés versés dans ces compétences », indique le rapport sur les perspectives économiques 2020 de la Banque africaine de développement (Bad), présenté le jeudi 30 janvier au siège de la Bad à Abidjan, en présence de l’ex Présidente de la République du Liberia, a appris Le Kiosque de l’Eco.

Selon le rapport, intitulé « Former la main-d’œuvre africaine de demain »,les Etats doivent davantage investir dans l’éducation et les infrastructures afin de récolter les meilleurs résultats dans la croissance du Pib à long terme. Sans oublier le développement d’une main-d’œuvre productive axée sur la demande pour répondre aux besoins de l’industrie est une autre exigence essentielle.

Face au chômage qui ne dit pas son nom et une explosion démographique difficile à maîtriser, le rapport préconise la création de 12 millions d’emplois chaque année, et un système éducatif adapté à ‘employabilité. «Le chômage des jeunes doit être une priorité absolue. Avec 12 millions de diplômés entrant sur le marché du travail chaque année et seulement 3 millions d’entre eux obtenant un emploi, la montagne de chômage des jeunes augmente chaque année », fait remarquer le président de la Bad, Akinwumi Adesina

La croissance économique de l’Afrique est restée stable en 2019, avec un taux de 3,4% et devrait atteindre 3,9% en 2020 et 4,1% en 2021, note Akinwumi Adesina. Ajoutant que l’Afrique compte « six des dix économies les plus dynamiques du monde : le Rwanda, l’Ethiopie, la Côte d’ivoire, le Ghana, la Tanzanie et le Benin ».Une performance qui a suscité une fierté et une joie chez Johnson Sirleaf : «Il y a des étoiles parmi nous… et nous voulons les applaudir. Nous voulons en voir plus, en particulier pour des pays comme le mien, qui ont été laissés pour compte, afin que davantage puisse être fait pour leur apporter le soutien dont ils ont besoin. ».

Cette joie a sa raison d’être d’autant plus qu’en 2019, pour la première fois en une décennie, les dépenses d’investissement, ont représenté, selon la banque, plus de 50% de la croissance du PIB. Ce changement peut aider à soutenir et potentiellement accélérer la croissance future en Afrique, augmenter la base productive actuelle et future du continent, tout en améliorant la productivité de la main-d’œuvre.

issouf.kamagate@lekiosque-deleco.com

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