Une étude de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), les coûts de transit dans les pays africains sont 63% plus élevés par rapport à la moyenne des pays développés et 135% plus élevés qu’en Europe. Et le coût moyen du fret en pourcentage de la valeur totale des importations est de 11,4% contre 6,8% dans les pays développés. C’est pourquoi la banque veut accélérer la mise en œuvre du système de garantie du transit continental, estimé à près d’un milliard de dollars, dont environ 200 millions de dollars pour le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa).
La signature de convention, pour l’adhésion à ce système de garantie du transit continental, a eu lieu il y a une semaine entre le président d’Afreximbank, Pr Benedict Oramah, président d’Afreximbank et le Dr Elirehima Joshuo Doriye, président du Conseil régional de garantie du transit douanier (Rctg).
« Le lancement du système africain de garantie du transit collaboratif Afreximbank est une étape importante dans le cheminement de l’Afrique vers l’approfondissement de l’intégration régionale. Outil clé pour concrétiser la vision de la zone de libre-échange continentale africaine, le programme facilitera la circulation fluide des marchandises dans une Afrique connectée. Il accélérera les échanges, réduira le coût des échanges, libérera des capitaux pour les investissements des entreprises, améliorera la bancabilité du commerce intra-africain et, en fin de compte, réduira les prix pour les consommateurs », a indiqué Dr Benedict Oramah.
Pour lui, le lancement du programme dans la région du Comesa est une occasion mémorable, mais n’est également que la première étape d’un programme conçu pour être mis en œuvre sur tout le continent. Avec ce programme, le projet de route du Cap au Caire deviendra une route commerciale intercontinentale financièrement viable ». Car, selon les statistiques de la banque, la mise en œuvre du système de garantie du transit continental (Aactgs) se fera, outre le Comesa, avec la collaboration de l’Union africaine (Ua) et d’autres communautés économiques régionales.
De ce pacte, Afreximbank deviendra un garant régional et continental, fournissant des obligations de transit couvrant l’ensemble des frontières que les marchandises doivent traverser. Et lorsque les marchandises n’achèvent pas leur transit, les sommes soient payées conformément aux droits et taxes qui auraient été exigés, améliorant ainsi la perception des impôts pour les nations africaines.
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