Le maintien de la reprise nécessitera à la fois un soutien monétaire et budgétaire ainsi qu’une accélération des réformes structurelles.
L’économie chinoise devrait rebondir cette année alors que la mobilité et l’activité reprennent après la levée des restrictions pandémiques, donnant un coup de pouce à l’économie mondiale.
L’économie progressera de 5,2% cette année, selon nos dernières projections, contre 3% l’année dernière. C’est une bonne nouvelle pour la Chine et le monde, car l’économie chinoise devrait désormais contribuer pour un quart à la croissance mondiale cette année.
Malgré cela, la Chine est toujours confrontée à des défis économiques importants. La contraction de l’immobilier reste un vent contraire majeur, et il existe encore une certaine incertitude autour de l’évolution du virus. À plus long terme, les vents contraires à la croissance comprennent une diminution de la population et un ralentissement de la croissance de la productivité.
En conséquence, comme nous le notons dans notre rapport annuel sur la Chine, l’économie a besoin de politiques macroéconomiques et de réformes structurelles globales pour assurer la reprise et promouvoir une croissance équilibrée, verte et inclusive.
Nous recommandons de maintenir une politique budgétaire neutre cette année, avec un assouplissement supplémentaire de la politique monétaire contribuant à sécuriser la reprise dans un contexte de pressions inflationnistes modérées et d’une croissance inférieure à son potentiel. Une restructuration ordonnée des promoteurs immobiliers en difficulté contribuera également à réduire les risques.
Avec une main-d’œuvre en diminution et des rendements décroissants de l’investissement en capital, la croissance dans les années à venir dépendra de l’accélération de la baisse de la croissance de la productivité. Sans réformes, nous estimons actuellement que la croissance tombera en dessous de 4 % au cours des cinq prochaines années.
Par Diego A. Cerdeiro et Sonali Jain-Chandra
