La directrice pays de la Banque mondiale pour le Zimbabwé, Eneida Fernandes, s’est félicitée des progrès réalisés dans l’apurement de la dette, à travers les réformes engagées, notamment dans l’indemnisation des terres des agriculteurs. C’était lors d’une réunion sur les arriérés de la dette du Zimbabwé, en marge des Assemblées annuelles 2025.
La dette publique du pays représentait 97% de son PIB, soit 21 milliards de dollars américains. Mais grâce à une discipline budgétaire, le ratio recettes/PIB s’est amélioré de 17 % en 2024 et selon le ministre des Finances, le Pr Mthuli Ncube, le pays prévoit une croissance économique de 6 % en 2025. « « Nous restons engagés dans un partenariat avec le gouvernement, le Fonds monétaire international (FMI), les coprésidents des piliers de la gouvernance et du foncier, l’Union européenne, la Suisse et tous les autres partenaires bilatéraux. », ajoute le ministre des Finances Zimbabwéen.
La stratégie adoptée par le gouvernement zimbabwéen a été également saluée par l’ambassadeur de l’Union européenne, Jobst von Kirchmann : « Malgré des défis sans précédent, le contrôle des changes, l’impatience mondiale et la sécheresse la plus grave depuis des années, le Zimbabwe a fait preuve d’un véritable leadership », souligne-t-il.
A l’en croire, les progrès sont visibles, il indique cependant que les progrès sur les indicateurs pourraient prendre du temps. « Nous sommes favorables à l’idée d’envisager une solution intermédiaire, visant à résoudre le problème de la dette des banques multilatérales. ». Dans la même approche, l’ambassadeur de Suisse, Stéphane Rey, s’est félicité du système d’indemnisation des accords bilatéraux de promotion et de protection des investissements (BIPPA) .Pour lui, C’est un grand pas pour la justice et la confiance.
Mais celui qui a déclenché tout ce processus est la président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, lorsque le Président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, lui avait demandé de défendre le processus d’apurement de la dette, lors du dialogue en décembre 2022 qui réunissait le Zimbabwe et ses créanciers afin de faire face à la dette et aux arriérés substantiels du pays, qui s’accumulait ces 10 dernières années.
M. Adesina a approuvé la sollicitation et a promis apporter son appui. Mais, il a cependant dit : « l’indemnisation des agriculteurs blancs déplacés de leurs terres était une priorité absolue ».
