La Télévision a le plus grand degré de crédibilité auprès des populations ivoiriennes (66,1%), devant la presse en ligne l’Internet (50,8%), la Radio (46,5%) et la Presse écrite et digitale (31,9%). C’est résultat de l’enquête réalisée par le Service ivoirien d’études et de sondages (SIVES), dirigé par Traoré Lassina. Ce travail diligenté l’Autorité nationale de régulation de la presse (ANP), a été présenté, ce jeudi 27 juin, au ministre de la Communication Mamadou Coulibaly.
Selon ce sondage, l’avènement de l’Internet, Smartphone et les réseaux sociaux ont occasionné la mévente des journaux. Ainsi que et le fait qu’il existe des Journaux inféodés aux partis politiques et manque de crédibilité. L’étude a démontré que respectivement 48,8% et 48,2% ont exprimé cet avis. Cette étude qui s’est déroulée du 7 au 15 janvier a mobilisé un échantillon de 1500 personnes dans 17 villes dont le grand Abidjan et a visé les personnes de 18 ans et plus.
Au dire du président de l’ANP, le secteur de la presse va mal, marqué par une baisse du chiffre d’affaires, de la mévente des journaux, des journalistes qui tournent de plus en plus le dos à la presse. Selon lui, rien qu’en 2023, les journaux ont enregistré un chiffre d’affaires de près de 546 millions FCFA, alors qu’il ya deux ans en arrière, le chiffre d’affaires était à près de deux milliards FCFA. Cependant l’enquête souligne que « 65,6% de la population, qui sait lire, estime que la liberté de la presse est plutôt une réalité en Côte d’Ivoire…77,0% de la population, fait confiance aux journalistes ivoiriens ».
Le ministre de la Communication, Mamadou Coulibaly assure que les résultats de cette enquête sont captivants et soulèvent de nombreuses questions. «Nous le savons tous, l’information est une ressource essentielle pour un pays et contribue à sa bonne gouvernance, son développement économique, au bien-être et à la cohésion sociale de sa population. C’est pourquoi, les résultats de cette étude restent précieux et nous permettront de mieux cerner les défis et les opportunités qui se présentent à nous dans le secteur, et nous aideront à prendre des décisions justes », dit-il.
Selon le porte-parole du gouvernement, plusieurs problématiques découlent de cette étude, notamment le soutien des médias traditionnels, tout en encourageant l’adoption des médias numériques, la lutte contre la désinformation et la promotion d’une culture de l’information vérifiée et l’accès à une information de qualité.
