L’adoption d’un Plan National Multisectoriel de Nutrition 2024-2027 (PNMN) au récent Conseil des ministres suscite des interrogations quant à la poursuite de la mission du Conseil national pour la nutrition l’alimentation et le développement de la petite enfance (CONNAPE), au point où des langues parles d’une probable dissolution.
Créé en 2014, le CONNAPE, géré par la primature, a su faire face au problème de la nutrition en Côte d’Ivoire en installant 33 comités régionaux de nutrition et sauvé de la mort plus de 3 millions d’enfants malnutris grâce à la bonne coordination de ses projets.
Mais, lors du dernier Conseil de gouvernement, un Plan National Multisectoriel de Nutrition 2024-2027 (PNMN), a élaboré sous la Haute Autorité du Vice-Président de la République, et soumis à l’approbation du gouvernement. Certes la thématique nutrition étant une priorité dans le Plan de Développement National 2021-2025, mais serait-il nécessaire de faire un Plan National Multisectoriel de Nutrition à l’aube de 2025 ?
Cette décision du gouvernement na va-t-elle disperser les tâches et mettre à mal le bon fonctionnement de cette structure crédible dont les responsables se vantent d’avoir obtenu la confiance des organisations internationales telles que l’UNICEF, l’OMS et qui, selon eux, a fait ses preuves en fournissant des résultats probants à travers tout le territoire national dans sa lutte contre la malnutrition et l’émergence des maladies non transmissibles liées à l’alimentation.
Craignant la prise d’un décret pour mettre fin doute aux activités de CONNAPE voire même sa dissolution, les responsables du CONNAPE se demande sous quelle tutelle fonctionne leur structure : La Primature ou la Présidence ? et Pourquoi plusieurs décrets signés pour le même sujet ?