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Côte d’Ivoire : le volume de transformation de la noix brute est passé à 344 028 tonnes en 2024

par Kamagaté Issouf

Le volume de transformation de la noix de cajou de la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, passe de  44 000 tonnes en 2018 à plus de 265 000 tonnes en 2023 et 344 028 tonnes en 2024, soit un taux de 36,40%. Une hausse qui s’est accélérée avec l’ouverture de plusieurs usines de broyage de noix de cajou, dont Dorado Ivory. Cette entreprise installée sur une superficie de près de 12ha, a bénéficié d’une formation technique via le centre d’innovation et des technologies de l’Anacarde (CITA), soutenu par la Banque mondiale.

Elle broie 250 tonnes de noix chaque jour et emploie plus de 1 000 personnes, en majorité des jeunes femmes, et exporte vers l’Europe, l’Inde et le Moyen-Orient et maintenant les Etats Unis grâce à la certification Unis FSMA, SMETA. Elle

Le taux de transformation de la Côte d’Ivoire est en net croissance, il est passé de 6,67% en 2014 à 36,40% en 2024. Il y a quelques mois encore, le gouvernement inaugurait une autre usine de transformation, logée au sein du complexe Valency de 14 ha, l’usine dispose d’une capacité de transformation de 45000 tonnes/an de noix de cajou brutes en amandes de cajou de première qualité. Elle a nécessité un investissement de 40 millions de dollars impliquant deux fonds (Norfund et Finnfind).

 

La capacité des 39 usines de transformation est de 574 560 tonnes/an

Selon le ministre du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba, il existe aujourd’hui 39 entreprises de transformation de cajou installées à fin 2024, pour une capacité opérationnelle de 574 560 tonnes par an contre une capacité de 77 384 tonnes par an en 2014. L’ex directeur général du Conseil coton anacarde, Adama Coulibaly, qui s’exprimait lors de l’inauguration d’un centre incubateur pour les produits dérivés, en juillet 2024, a soutenu que  grâce aux réformes du gouvernement, la capacité locale de transformation a connu une augmentation de 642% de en 10 ans. Les volumes transformés sont passés de 37 700 tonnes de noix brutes transformées en 2014 à 344 028 tonnes de noix brutes transformées en 2024, soit une augmentation de 812%.

En visite officielle à Abidjan, Wencai Zhang, directeur général et Chef de l’Administration du Groupe de la Banque mondiale a salué les efforts de la Côte d’Ivoire dans la transformation de ses matières premières notamment l’anacarde. Visitant l’usine Dorado, il a affirmé : «J’ai participé à des visites dans une industrie de transformation de noix de cajou et j’ai vu comment l’usine met en pratique la qualité, surtout le contrôle de la qualité pour pouvoir permettre aux différents clients d’avoir accès à un produit de très haut niveau exportés aux États-Unis en Europe et d’autres marchés ».

La filière se rapproche de son objectif d’atteindre au moins 50% de taux de transformation à l’horizon 2030, soit autour de 600 000 tonnes.

 

Le Centre des innovations et des technologies de l’anacarde (CITA) à la manoeuvre

L’Elan d’incitation et d’encouragement à la transformation est soutenu aujourd’hui par un centre d’incubation des produits dérivés dénommé «  Cajou Foodtech ». Dédié au développement des produits dérivés de l’anacarde, Ce projet vise à renforcer la compétitivité des PME locales en matière de transformation de la noix de cajou, en offrant des infrastructures modernes et un accompagnement technique. Il est logé au sein du Centre des innovations et des technologies de l’anacarde (CITA).

Financé par la Banque mondiale, dans le cadre du Projet de promotion de la compétitivité de la chaîne de valeur de l’anacarde (PPCA), le centre constitue pour les producteurs un véritable vivier notamment les PME, des femmes et jeunes. I en leur offrant un accès à des technologies de pointe et à des formations adaptées. L’incubateur vise à favoriser l’auto-emploi et à dynamiser le secteur de la transformation de l’anacarde en Côte d’Ivoire.

Olam Côte d’Ivoire, SITA, Mim Cashew, Kikla Agro, Wi agri, Ecocajou sont quelques transformateurs qui ont également contribué à rehausser le taux de transformation de la noix de cajou. Satisfaits de l’environnement des affaires, ils entendent encore plus approfondir le segment des produits dérivés pour apporter plus de valeur ajoutée. Ils reconnaissent des mesures incitatives autorisées par le gouvernement et mises en œuvre par le Conseil du Coton et de l’Anacarde, notamment l’assistance technique, la formation, l’appui à l’approvisionnement en matières premières aux exonérations fiscales et douanières etc.

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