Le litige foncier opposant STL , filiale du groupe SNEDAI, fondé par Adama Bictogo, président de l’Assemblée nationale et SCI-Oceanor, dirigée par Coffi Studer Martine, ancienne ministre de la Communication, actuelle PCA d’AGL Côte d’Ivoire, refait surface, suite à la publication de l’organe de presse « Africa Intelligence» , qui a diffusé le 4 mars 2025, un article intitulé : « Côte d’Ivoire, SNEDAI condamné à payer 9,5 millions d’euros à Martine Coffi-Studer».
Dans l’article, il est écrit: « A la suite du bras de fer judiciaire qui l’opposait depuis plusieurs années à la Présidente d’Africa Global Logistics dans le pays, le Président de l’Assemblée nationale, Adama Bictogo, a été condamné, le 27 février 2025 à lui régler la somme de 9,5 millions d’euros… ». Selon toujours Africa Intelligence « La décision fait suite à l’expropriation et à l’utilisation comme gare de transport lagunaire par la Société de Transport Lagunaire (STL), filiale du Groupe SNEDAI de Monsieur Adama Bictogo, d’un terrain dont est propriétaire Madame Martine Coffi-Studer dans le quartier de Treichville ».
Au dire de l’avocat de STL, Me Bedi, l’Etat de Côte d’Ivoire et la Société de Transport Lagunaire ont conclu la convention de concession de service public ayant pour objet la conception, le financement, la réalisation, l’aménagement, l’entretien et l’exploitation d’infrastructures de transport lagunaire et l’exploitation d’un réseau de transport public par bateaux bus sur le plan d’eau lagunaire. Ainsi, à travers le décret N°2016-230 du 20 avril 2016, le Président de la République a approuvé, dit-il, la convention susvisée ainsi que les annexes ; Ledit décret définit le périmètre concédé selon le plan de masse annexé. Il en suit par la suite, selon l’avocat, un arrêté n°152 du 16 juin 2016, au su duquel l’Etat de Côte d’Ivoire, agissant par l’entremise du Ministre des Transports, en exécution tant de la convention de concession que du décret précité, accordait à la Société de Transport Lagunaire, la concession provisoire avec promesse de bail emphytéotique d’une parcelle du domaine public lagunaire d’une contenance de 10.461 m², sise aux environs du Palais de la Culture de Treichville.
Le Hic dans cette affaire, Coffi-Studer Martine bénéficie d’un titre de propriété, datant de 2009, libellé sous le numéro 124416. Comment peut-on détenir un titre de propriété sur un domaine public ? Cette question posée à l’avocat n’a pu trouver de réponse. Une chose est sûre, Coffi-Studer soutient mordicus que STL a empiété une partie de sa parcelle objet du titre foncier N°124416 de Bingerville, d’une superficie de 12.249 m². Assignant ainsi STL devant le Tribunal 2 du Commerce d’Abidjan à lui verser la somme de 3.423.600.000 F CFA. « Statuant sur cette action, le Tribunal de Commerce a rendu en premier ressort, le 27 février 2025, un jugement condamnant la société STL, sous la garantie de l’État de Côte d’Ivoire à payer à la SCI Oceanor la somme de 2.000.000.000 FCFA à titre de l’indemnité d’occupation », a révélé Me Bedi.
Il martèle que STL n’est pas propriétaire de la parcelle litigieuse. Partant, « elle n’a ni tenté d’exproprier encore moins exproprier Madame Martine Coffi-Studer ».Selon l’avocat, la société STL reste dans l’attente de la signification de la décision afin d’en connaître les motivations, et tout naturellement en interjeter appel. Avant d’ajouter : « il n’a jamais existé d’accord, même verbal, conclu entre Martine Coffi Studer et Adama Bictogo en vertu duquel ce dernier devrait la dédommager à hauteur de 3.000.000.000 FCFA ».