La 14e Conférence internationale sur la gestion de la dette, se tiendra du 17 au 19 mars à Genève (Suisse). Cette rencontre qui veut s’attaquer à l’un des plus grands défis économiques de notre époque : « comment gérer la dette publique sans freiner le développement », est aussi une plateforme de discussion et de partage d’expériences sur les développements critiques et les défis auxquels sont confrontés les pays en développement, en matière de gestion de la dette publique dans le contexte économique mondial actuel.
Les gouvernements sont confrontés à des coûts de dette en hausse qui pèsent sur les finances publiques et freinent le développement. L’on indiquerait un nombre de 3,3 milliards de personnes qui vivent dans des pays qui dépensent davantage pour le remboursement de leur dette que pour l’éducation ou la santé. En conséquence, même si les pays ne sont pas en défaut de paiement sur leur dette, ils sont en défaut de paiement sur leur développement.
Plusieurs acteurs significatifs dont des gestionnaires de la dette, des universitaires, des entreprises, la société civile et des organisations internationales, prendront part à cette initiative pour trouver des pistes de solution à la dette publique qui phagocyte plusieurs économies, surtout les économies des pays en voie de développement. Selon des estimations, « de nombreux pays en développement s’enfoncent dans une crise du développement due à la dette. Leur dette extérieure atteignant un niveau record de 11 400 milliards de dollars en 2023, soit 99 % de leurs recettes d’exportation ».
La hausse des coûts du service de la dette pèse sur les budgets publics, laissant peu de place aux investissements essentiels. Selon le CNUCED, Depuis 2017, la viabilité de la dette des pays en développement s’est dégradée, les paiements d’intérêts dépassant les recettes publiques. « Plus de la moitié des 68 pays éligibles au Fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et la croissance du FMI sont désormais confrontés à un surendettement, soit deux fois plus qu’en 2015 », poursuit l’institution.
Le groupe consultatif du Système de gestion et d’analyse financière de la dette (SYGADE) du Programme des Nations Unies pour le commerce et le développement fera également parler de lui. Il se réunira pour examiner les efforts de renforcement des capacités et définir les priorités stratégiques pour la gestion de la dette dans le monde entier.
Le SYGADE est un acteur clé dans ce domaine depuis plus de 45 ans, aidant plus de 75 gouvernements à développer des systèmes de gestion de la dette solides pour améliorer la transparence, la gouvernance et la stabilité économique.