Le secteur bancaire ghanéen a affiché des résultats remarquables au premier semestre 2025, confirmant son rôle central dans la stabilité financière du pays. Le bénéfice après impôts a atteint 556 millions USD, en hausse de 32,6 % par rapport à juin 2024, tandis que le bénéfice avant impôts s’élève à 834 millions USD, soit une progression de 32,2 %. Cette performance s’explique par la hausse des revenus d’intérêts nets, qui ont atteint 1,096 milliard USD, ainsi que par la forte croissance des autres revenus et la baisse des dépréciations.
La qualité des actifs des banques s’est également améliorée. Les provisions pour créances douteuses ont diminué de 14,8 % en glissement annuel, renforçant la résilience du secteur. Le résultat d’exploitation a progressé de 24,4 %, et les dépôts ont atteint 21,62 milliards USD, offrant aux banques une base solide pour développer leur activité de prêt et soutenir les investissements dans le secteur réel.
Les politiques monétaires ont joué un rôle clé dans cette dynamique. Les baisses successives du taux directeur, de 25 % à 21,5 % entre juillet et septembre 2025, ont réduit le coût du crédit et facilité l’accès aux financements pour les ménages et les entreprises. La désinflation qui se poursuit a également soutenu la stabilité du système financier, encourageant une demande accrue de crédits dans les secteurs de l’industrie, de la construction et du commerce.
Le renforcement de l’intermédiation financière permet aux banques de soutenir activement l’économie réelle. Grâce à la rétention des bénéfices et à la solidité de leurs bilans, elles peuvent augmenter leurs prêts sans compromettre leur sécurité financière. Cette capacité a soutenu la croissance dans des secteurs stratégiques : par exemple, les ventes de ciment ont augmenté de 8,5 % sur un an en mai, et les ventes au détail ont progressé de 38,6 %.
Enfin, la performance des banques commerciales contribue directement à la confiance des investisseurs et à la solidité de l’économie ghanéenne. En fournissant un financement stable et en participant au refinancement souverain, elles aident le gouvernement à réduire le déficit, à constituer des réserves et à assurer une trajectoire de croissance durable. Avec environ 25 % de la main-d’œuvre employée dans le secteur financier et une contribution de plus de 20 % au PIB, les banques ghanéennes restent un moteur essentiel du développement économique national.
