La Secrétaire générale de la Conférence des nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), Rebeca Grynspan, en marge du lancement de son rapport sur le commerce en Afrique 2024, a révélé lors d’un panel de haut niveau avec le Premier ministre ivoirien, Robert Beugré Mambé, le lundi 10 février à Abidjan, que les politiques de digitalisation ont permis à plusieurs pays africains d’améliorer leur processus douaniers. Concernant la Côte d’Ivoire, elle relève que le pays est surclassé dans le TOP des pays qui ont révolutionné leur processus douanier avec la digitalisation.
La CNUCED a mené une évaluation de l’état de préparation de la Côte d’Ivoire au commerce électronique. Cette évaluation a conduit à la formulation de recommandations pour renforcer l’infrastructure et les services liés au commerce électronique. Afin de moderniser les procédures douanières, renforcer la transparence et faciliter le commerce international.
Selon la Secrétaire générale de la CNUCED, ce qui est important dans la stratégie de digitalisation c’est de comprendre les problèmes des différents secteurs et mieux adresser la question. Le panel qui planchait sur le thème : « La Côte d’Ivoire et la construction de la résilience régionale face aux incertitudes », a été l’occasion pour le Premier ministre ivoirien Robert Beugré Mambé de réaffirmer la part belle faite par l’Etat, au secteur privé, qui est le moteur de l’économie et contribue à près de 26%. Pour accompagner ce secteur, le gouvernement à améliorer l’environnement des affaires avec un taux de fiscalité de 14%, une amélioration du processus douanier, une amélioration du processus des impôts pour avoir une traçabilité plus claire et nette.
« Nous avons un taux de digitalisation de 176% et le pays se dote de plusieurs moyens électroniques pour le bien-être des populations. Dans le domaine de la sécurisation du territoire, la digitalisation nous permet de contrôler tout le territoire. Nous encourageons la fluidité du transport… », ajoute le chef du gouvernement ivoirien.
« La croissance a été tirée principalement par le maintien d’un investissement public important et d’une forte contribution du secteur privé, avec un taux d’investissement privé, passant de 8,1% en 2012 à environ 19,2% du produit intérieur brut (PIB) en 2024 », a dit dans son propos liminaire de lancement du rapport, Souleymane Diarrassouba, ministre du Commerce et de l’Industrie.
A l’en croire, cette performance économique se traduit par la position au niveau du commerce intra-africain, où la Côte d’Ivoire occupe la 2ème place. « Au niveau sous-régional, la Côte d’Ivoire est la première économie en matière de commerce avec 30% du total des échanges au niveau de la CEDEAO en 2024 contre 16% pour le Nigéria », affirme M. Diarrassouba.
