Deux des membres les plus puissants de l’Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP+), ont annoncé de nouvelles réductions de production pour soutenir le marché. Il s’agit de la Russie et l’Arabie Saoudite.
Riyad a confirmé qu’il prolongerait sa réduction de 1 million de barils par jour (bpj) jusqu’en août, tandis que la Russie a déclaré qu’elle réduirait ses exportations de pétrole à 500 000 bpj en août, ce qui resserrerait l’offre mondiale.
Il était « significatif » pour Riyad et Moscou d’annoncer les coupes, qui étaient volontaires et pas « imposé » affirme le ministre saoudien de l’énergie, le prince Abdulaziz bin Salman Al Saud. Cette décision de Ryad et Moscou, annoncée le lundi 3 juillet, a provoqué une remontée sporadique du Brent à 2% avant de retomber à 75 $ le baril. Les prix du pétrole ont été relativement stables en 2023 et le creux prolongé indique que de nombreux commerçants ne prévoient pas de pénurie d’approvisionnement dans un avenir proche.
« Une partie de ce que nous avons fait avec l’aide de nos collègues russes a également été d’atténuer le côté cynique des spectateurs sur ce qui se passe entre l’Arabie saoudite et la Russie, dans cette affaire spécifique », soutient le prince Pour Abdulaziz. Qui a fustigé une action de l’Agence internationale de l’énergie. Celle-ci, selon lui, a fourni des données contradictoires à l’OPEP+ sur la demande de pétrole. L’OPEP+ prévoit que la demande de pétrole atteindra 110 millions de bpj d’ici 2045, tandis que l’AIE estime que la demande mondiale de pétrole ralentira considérablement d’ici 2028.
« Des milliards de personnes dépendent de notre produit de base, le pétrole, pour la vie quotidienne. C’est une réalité incontournable qui mérite le respect. C’est pourquoi l’OPEP recherche la stabilité du marché », avance le Secrétaire général de l’OPEP, Haitham Al Ghais.
