Le 25 octobre 2025, plus de 8,7 millions d’électeurs ivoiriens, résidant aussi bien sur le territoire national qu’à l’étranger, seront appelés à choisir le futur président de la République. Cet exercice démocratique intervient à l’issue d’un processus électoral rigoureusement encadré par la Commission électorale indépendante (CEI), conformément au décret n°2025-649 du 30 juillet 2025 fixant la durée de la campagne présidentielle. Celle-ci s’étendra sur quatorze jours, du 10 au 23 octobre 2025 à minuit, période durant laquelle les candidats pourront aller à la rencontre des citoyens pour exposer leurs programmes et ambitions pour le pays.
Dans son allocution d’ouverture, le président de la CEI a rappelé que l’élection présidentielle représente avant tout une rencontre entre candidats et électeurs, fondée sur la présentation d’une offre politique claire et d’un projet de société crédible. Cette phase de campagne constitue un moment d’échanges essentiels, permettant aux électeurs de s’informer, de comparer les propositions et de faire, le moment venu, un choix éclairé. Elle vise également à garantir que chaque candidat remplissant les conditions légales puisse exposer ses idées dans un cadre équitable et transparent.
La CEI a précisé les règles régissant les activités de campagne. Les candidats et leurs équipes peuvent organiser des réunions publiques, des manifestations, apposer affiches et effigies, porter des habits aux couleurs de leur parti, diffuser circulaires et bulletins de vote. En revanche, sont strictement prohibés l’usage de véhicules administratifs, la publication de sondages, ainsi que tout propos diffamatoire, injurieux ou incitant à la haine, au racisme ou au tribalisme. Ces restrictions ont pour objectif de préserver la sérénité du débat électoral et de protéger la légitimité du processus démocratique.
Le président de la CEI a par ailleurs appelé les candidats à la responsabilité et à la courtoisie. Selon lui, la qualité du discours, la pertinence des propositions et la noblesse de l’engagement politique doivent primer sur les attaques ou les excès de langage. Il a invité chaque candidat à mener sa campagne dans le respect de ses adversaires et des électeurs, en privilégiant la pédagogie et la persuasion. La campagne, a-t-il insisté, doit être un espace de débat apaisé, propice à la confrontation des idées et à la construction de solutions adaptées aux défis du pays.
Enfin, la CEI a tenu à rassurer les citoyens quant à la sécurisation et à la transparence du processus électoral. En collaboration avec les institutions de la République, les forces de défense et de sécurité, le corps préfectoral et les médias publics, toutes les dispositions ont été prises pour garantir une campagne équitable et paisible. Le président de la CEI a conclu en exhortant les électeurs à faire preuve de civisme, de maturité démocratique et d’ouverture d’esprit, afin que cette élection soit un moment de fierté nationale et un symbole de stabilité.
