Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a appelé tous les partis politiques à collaborer pour le bénéfice de la nation après que le Congrès national africain (ANC) ait perdu sa majorité parlementaire lors des récentes élections.
« Les Sud-Africains attendent des partis pour lesquels ils ont voté qu’ils trouvent un terrain d’entente, qu’ils surmontent leurs divergences, qu’ils agissent et travaillent ensemble pour le bien de tous », a déclaré Ramaphosa après l’annonce des résultats définitifs par la commission électorale.
« Notre peuple attend de toutes les parties qu’elles travaillent ensemble dans le cadre de notre constitution et relèvent pacifiquement tous les défis que nous rencontrons, conformément aux prescriptions de notre constitution et de l’État de droit. »
Ramaphosa a décrit les élections comme « une victoire pour notre démocratie, pour notre ordre constitutionnel et pour tout le peuple sud-africain ». Il a souligné que les dirigeants politiques avaient « entendu la voix de notre peuple et devaient respecter ses souhaits », ajoutant que tous les partis avaient adhéré aux « principes fondamentaux de la démocratie » pendant la campagne.
Dimanche soir, la Commission électorale indépendante (CEI) du pays a annoncé que l’ANC avait obtenu 159 sièges à l’Assemblée nationale, bien loin des 200 sièges nécessaires pour maintenir sa domination pendant 30 ans. L’Alliance démocratique (DA) suit avec 87 sièges, le parti uMkhonto weSizwe (MK) avec 58 sièges et les Combattants de la liberté économique (EFF) avec 39 sièges, selon les résultats officiels publiés par la CEI au Centre d’opérations des résultats (ROC). ) à Midrand, Johannesbourg.
Plus de 27 millions de Sud-Africains ont participé aux élections nationales et provinciales de 2024 le 29 mai pour élire une nouvelle Assemblée nationale et des législatures provinciales. Les résultats ont révélé qu’aucun parti n’a obtenu une majorité absolue à l’Assemblée nationale.
Le président de la CEI, Mosotho Moepya, a déclaré les élections générales de 2024 « libres et équitables », bien qu’il les ait décrites comme « les élections les plus difficiles et les plus contestées » depuis la fin de l’apartheid en 1994. Moepya a reconnu qu’il y avait eu des tentatives pour saper la crédibilité de la CEI.
Suite à l’annonce officielle, l’Assemblée nationale nouvellement élue dispose de 14 jours pour convoquer sa première séance, au cours de laquelle les membres éliront le président de l’Afrique du Sud pour les cinq prochaines années à la majorité simple.
