Dans son dernier rapport sur les perspectives économique de l’Afrique subsaharienne, le Fonds monétaire internationa (FMI) revèle que des secteurs de développement critiques tels que la santé, l’éducation et les infrastructures pourraient être affectés par le resserrement du financement. Surtout que le manque de financement obligerait les Etats à réduire les ressources dans ces secteurs.
Selon le FMI, aucun pays n’a émis des euro-obligations depuis le printemps 2022. Car « la charge d’intérêts sur la dette publique augmente, en raison d’un recours accru à un financement coûteux basé sur le marché, combiné à une baisse à long terme des budgets d’aide ».
La rareté de liquidité sinon le manque de financement affecte le continent en plus de la hausse la dette publique et de l’inflation. Des facteurs qui ont contribué à faire chuter le taux de la croissance à 3,6% en 2022.
« Les pays d’Afrique subsaharienne, comme ailleurs, ont récemment été confrontés à d’importantes pressions sur les taux de change entraîné principalement par des facteurs externes, notamment des conditions de financement plus strictes et des conditions d’ échanges qui devraient être durables. Les dépréciations monétaires ont contribué à la hausse de l’inflation et dette publique et a détérioré la balance commerciale à court terme », indique le Fonds monétaire international.
L’institution note également que les pays d’Afrique subsaharienne, notamment ceux ayant un régime de change flexible ou intermédiaire, affichent une forte répercussion du taux de change sur l’inflation. « Pour la région dans son ensemble, une hausse d’un point de pourcentage du taux de dépréciation face au dollar entraîne en moyenne une hausse de l’inflation de 0,22 point de pourcentage au cours de la première année, plus forte que dans les pays émergents d’Asie (0,15) et d’Amérique latine (0,18) ».
