L’Institut de recherche statistique, sociale et économique (ISSER), a révélé, une semaine après, qu’en 2024, le gouvernement n’a pas atteint ses objectifs de recettes et de dépenses, ne collectant que 15,9 % du PIB en recettes au lieu des 17,4 % prévus, tandis que les dépenses ont atteint 23,7 % du PIB, dépassant l’objectif de 21,5 %. Il veut, pour ce faire, atteindre les recettes totales à 20,5 % en 2025.
Le directeur de l’ISSER, Pr Peter Quartey note également que la croissance du produit intérieur brut (PIB) projetée par le gouvernement, de 4 %, est inférieure à la moyenne de l’Afrique subsaharienne (4,2 %), ce qui soulève des doutes, dit-il, sur les perspectives de reprise de l’économie. L’Etat prévoit cependant une baisse des dépenses totales de 23,7 % en 2024 à 19,2 % en 2025, dans le but de respecter son engagement en matière de consolidation budgétaire.
« Bien que le budget suscite de l’espoir, notamment grâce aux allégements fiscaux, nous ne pouvons pas ignorer le fait que la croissance prévue du PIB du Ghana reste inférieure à la moyenne régionale », a déclaré le professeur Quartey. Il attribue cette baisse par aux taux d’intérêt élevés et à la faiblesse des investissements, qui limitent tous deux la capacité de croissance de l’économie. « Ces dernières années, les investissements ont également été moins efficaces, réduisant ainsi leur impact sur la productivité et la création d’emplois », a-t-il poursuivi.
L’Institut de recherche statistique, sociale et économique (ISSER) a souligné la nécessité d’une discipline budgétaire plus stricte, préconisant la création d’un conseil indépendant de responsabilité budgétaire afin d’améliorer la transparence et de prévenir les dérapages budgétaires. « Il est urgent de repenser notre mentalité par l’éducation civique, de réduire la corruption et de promouvoir l’optimisation des ressources », a déclaré le professeur Quartey.
Issouf Kamagaté