Accueil » L’Afrique est aujourd’hui la deuxième région la plus inégalitaire du monde, selon la Banque mondiale

L’Afrique est aujourd’hui la deuxième région la plus inégalitaire du monde, selon la Banque mondiale

par Jocelyne Bosson

Un nouveau rapport de la Banque mondiale, publié le mardi 3 décembre, intitulé « Partir sur un pied d’égalité : éliminer les inégalités structurelles pour accélérer la réduction de la pauvreté en Afrique », démontre que l’accès limité et inégal à l’emploi, au financement et aux services publics tels que l’éducation et les soins de santé, a accru les inégalités et entravé la réduction de la pauvreté en Afrique.

Selon le rapport, l’Afrique est aujourd’hui la deuxième région la plus inégalitaire du monde après l’Amérique latine, et la seule où la réduction de l’extrême pauvreté a stagné ces dernières années. Alors que l’extrême pauvreté – définie comme le fait de survivre avec moins de 2,15 dollars par personne et par jour – a diminué rapidement à l’échelle mondiale, tombant en-dessous des 10 %, le taux d’extrême pauvreté en Afrique reste le plus élevé de toutes les régions, s’élevant à 38 % en 2022. Si bien qu’actuellement 60 % de la population mondiale vivant dans l’extrême pauvreté se trouve en Afrique subsaharienne, une proportion qui pourrait atteindre 87 % d’ici 2030.

« Les inégalités structurelles n’ont rien d’inéluctable. Comme le montrent les réussites de certains pays, il est possible de lever les obstacles aux opportunités grâce à des politiques bien conçues qui permettent à chacun de renforcer ses capacités productives et d’accéder aux emplois et aux marchés », souligne Nistha Sinha, co-autrice du rapport.

Le rapport préconise des stratégies de réduction de la pauvreté axées sur le développement d’opportunités équitables. Comme l’Éthiopie, début 2000, a élargi les droits d’utilisation des terres, contribuant ainsi à promouvoir l’investissement dans l’agriculture. Tout comme l’exemple du Kenya où, les produits financiers favorables au marché, tels que l’argent mobile ont permis de renforcer l’inclusion financière et la résilience des ménages à faire face aux chocs.

Pour les auteurs de ce document, il existe quatre domaines prioritaires pour lutter contre les inégalités structurelles. Le renforcement des fondations économiques et institutionnelles, l’investissement dans l’éducation, la santé et les infrastructures, faciliter la création d’emplois par les marchés et assurer une utilisation équitable des ressources publiques.

Articles en rapport

Laissez un commentaire

Ce site utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter Lire Plus

Politique de confidentialité et de cookies
error: Le contenu est protégé !!