Le comité panafricain d’investissement et du commerce du secteur privé (PAFTRAC) affirme dans son rapport 2022 que la réalisation de nouveaux chemins de fer dans la région de l’Afrique centrale profiterait non seulement aux entreprises locales, mais stimulerait les échanges entre l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique de l’Est. Selon le PAFTRAC, une amélioration considérable des flux commerciaux en Afrique centrale pourrait avoir un impact énorme sur le continent dans son ensemble car il se situe au cœur du continent. Ces informations, issues d’une enquête sur le commerce des PDG du secteur privé de 2022, a été compilée par IC Publications en collaboration avec Afreximbank.
Plus de 800 acteurs du secteur privé, des PDG d’entreprises enregistrés et opérant en Afrique, ont répondu à l’enquête entre mars et juin 2022. Ce qui a permis d’évaluer leur point de vue sur la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine, les flux commerciaux africains actuels et les ambitions liées au commerce pour leurs propres entreprises.
En plus des coûts dévastateurs de la dépendance continue de l’Afrique à l’égard des marchés extérieurs et l’impératif de renforcer la résilience grâce à un commerce intra-africain plus fort en 2022, la facilité du commerce varie considérablement à travers le continent, l’Afrique orientale et australe étant considérée comme les meilleurs endroits pour faire des affaires. L’Afrique du Nord était presque considérée comme une région difficile pour le commerce comme l’Afrique centrale, bien que le Maroc, la Tunisie et, dans une certaine mesure, l’Égypte soient des centres manufacturiers prospères.
« Selon la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA), la croissance du PIB réel de l’Afrique devrait se contracter de 0,7 % en raison de la crise ukrainienne, et l’inflation devrait augmenter de 2,2 %, poussant davantage de personnes dans l’insécurité alimentaire et la pauvreté », note le rapport. Qui démontre clairement que les entreprises africaines ont du mal à trouver des informations détaillées sur la ZLECAF.
« Les progrès seront beaucoup plus lents si les règles commerciales ne sont pas largement comprises et tenues à jour. Le manque d’informations sur les marchés, les opportunités et les partenaires commerciaux est la plus grande contrainte sur les exportations. En effet, 70 % des personnes interrogées ont réclamé un guichet d’information en ligne entièrement fonctionnel, mais des ressources suffisantes doivent être mises en place pour qu’une telle entreprise fonctionne efficacement », ajoute le PAFTRAC, composé d’un président (Patrick Utomi) et de quatre vice-présidents (Samuel Dossou-Aworet, Dr Amany Asfour, Agostinho Kapaia, Walid Loukil).
