Il y a un an la rédaction de Kiosq Eco publiait un article intitulé : « Moyen Orient : Noël sous les bombes et roquettes », pour décrire la douleur vécue par les enfants de cette région notamment à Gaza, où les enfants vivent dans la douleur entre ciel et terre, espérant un cessez le feu et un arrêt des bombardements.
24 décembre 2023-24 décembre 2024. Un an s’est écoulé sans arrêt des combats. Le seul changement retenu, plus de 45000 personnes, dont plus de 15000 enfants, ont perdu la vie dans l’indifférence totale et parfois sans vivres. Pour la deuxième année consécutive, Bethléem(Cisjordanie), le berceau du Christianisme, a célébré la fête de la nativité sans décor ni sapin en soutien aux populations de Gaza piégées. « J’ai une pensée pour nos frères et nos sœurs de Gaza, et je leur renouvelle nos prières de proximité et de solidarité. Vous n’êtes pas seuls », a dit le patriarche de Jérusalem, l’archevêque Pierbatista Pizzaballa, dans son homélie.
A Gaza, il n’y a pas d’interdits de guerre, comme le soulignait le Commissaire général l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). Même les hôpitaux sont pris pour cible, le dernier témoignage est celui de l’hôpital Kaml Adawan, assiégé par des robots et des drones de l’armée israélienne depuis des semaines et sans entrée d’aide médical ou de nourriture et de communication. Le 21 décembre, le docteur Hussam Abu Safia de l’hôpital a lancé un appel de détresse : « les patients et nous, sommes en train de mourir de faim ». Sur la chaîne Al Jazyra, le ministère de la santé de Gaza confirmait : « Tsahal a lancé une attaque généralisée contre l’hôpital Kamal Adwan. Il exige une évacuation immédiate. Il menace les vies de 80 malades. Il a lancé un ultimatum alors que cet hôpital est le seul à pouvoir encore apporter des soins dans le nord de la bande de Gaza. ».
Dans son rapport 2024, Reporter Sans Frontière (RSF) a déclaré que Gaza s’impose comme la région la plus dangereuse au monde pour les journalistes. Selon RSF, à Gaza, plus de 145 journalistes ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions par l’armée israélienne depuis octobre 2023, dont au moins 35 ciblés ou tués en raison de leur travail.
Sur le théâtre des opérations, l’armée israélienne contrôle les grandes artères, mais elle est toujours prise en embuscade par des combattants du Hamas, qui a d’ailleurs reconstitué encore ses troupes. Pourtant, plusieurs observateurs, depuis la mort d’Ismaël Haniey et de Yahya Sinouar, le cerveau des attaques du 7 octobre, s’attendaient à un cessez le feu, la libération des prisonniers palestiniens en échange de la libération des otages, ce qu’exige le Hamas. Les récentes négociations ont été marquées par des objections du camp israélien, qui veut poursuivre le contrôle de l’axe de Netsarim.
Israël considère le Hamas comme des « animaux à visage humain », comme l’a affirmé Benjamin Netanyahu, après l’attaque du 7 octobre dans les colonies juives. Une attaque qui a fait plus de 1000 morts, souligne les médias israéliens. Selon le Premier ministre israélien la grande partie des infrastructures du Hamas a été aujourd’hui détruite et le Hamas est affaibli. Mais, dans la bande de Gaza, la guerre ne s’est pas estompée. A en croire le Hamas, sur la chaîne Al Jazhyra, c’est l’incapacité des soldats israéliens à vaincre leur mouvement et le fait qu’ils perdent beaucoup de leur membre, qui les poussent à s’en prendre aux civils. L’autorité Palestinienne parle aujourd’hui de plus de 45000 palestiniens tués, depuis le 8 octobre.