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Rebeca Grynspan (CNUCED) revèle que les outils multilatéraux sont parfois lents et complexes dans la restructuration de la dette

par Paul De Kouamé

La Secrétaire générale de la la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), Rebeca Grynspan a révélé, ce lundi 17 mars, à la 14e Conférence sur la gestion de la dette, à Genève, que le Cadre commun et les tables rondes du FMI se sont révélés trop lents, trop complexes et d’une portée trop limitée dans la restructuration de la dette de certaines économies.

Selon Mme Grynspan , ces outils constituent des pas dans la bonne direction, mais portent des griefs. Car, la Zambie a attendu quatre ans pour finaliser sa restructuration. Même si le cas du Ghana a été légèrement plus rapide, l’Éthiopie attend toujours, dit _elle.

Selon elle, ces outils constituent des pas dans la bonne direction, mais portent des griefs. Car, selon elle, la Zambie a attendu quatre ans pour finaliser sa restructuration. Même si le cas du Ghana a été légèrement plus rapide, l’Éthiopie attend toujours, selon elle

«Les crises de la dette sont toujours aiguës ; attendre des années, c’est comme aller à l’hôpital avec une crise cardiaque et se faire dire par le médecin qu’il vous verra demain. Parfois, résoudre un problème tardivement revient à ne pas le résoudre du tout », assure Rebeca Grynspan.

Elle soutient cependant que des améliorations ont été proposées, mais n’ont pas été acceptées, comme le moratoire sur les intérêts pendant les négociations. «Le Pacte pour l’avenir appelle le FMI à lancer un processus de révision de l’architecture de la dette. Cela pourrait constituer un bon début pour établir un mécanisme clair, stable et prévisible », affirme la Secrétaire générale du CNUCED. Qui constate par ailleurs que « près des deux tiers de la dette des pays en développement » sont désormais détenus par des créanciers privés dont les motivations diffèrent de celles des bailleurs de fonds bilatéraux traditionnels.

Dans un schéma où les détenteurs d’obligations privées sont devenus de facto des créanciers prioritaires et au-dessus des prêteurs multilatéraux et publics, empêchant parfois des pays d’accéder aux marchés financiers ou de refinancer leurs dettes. « Cela les contraint à choisir de faire défaut sur leur développement plutôt que sur leur dette. Finis les défauts de paiement sur la dette, mais oui sur le développement » déplore Rebeca Grynspan .

Pour la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, la vulnérabilité à la dette n’est pas seulement le résultat d’une politique intérieure ou d’une mauvaise conduite. Elle est parfois due à des chocs externes, comme la COVID, le changement climatique, les perturbations commerciales et les effets d’une hausse massive des taux d’intérêt.

 

 

 

 

 

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