African Guarantee Fund (AGF) a annoncé aujourd’hui le lancement de son Mécanisme de garantie en monnaie locale « Mission 300 », une initiative novatrice visant à mobiliser 5 milliards de dollars pour soutenir des projets d’accès à l’énergie à travers l’Afrique. Ce mécanisme vise à financer les Petites et moyennes entreprises (PME) opérant dans le secteur des Énergies renouvelables distribuées (ERD).
Cette facilité s’inscrit dans une initiative plus large menée par le Groupe de la Banque africaine de développement et le Groupe de la Banque mondiale, qui vise à fournir de l’électricité à 300 millions d’Africains d’ici à 2030.
L’Afrique est confrontée à un défi important en matière d’accès à l’énergie, avec environ 600 millions de personnes privées d’électricité d’ici 2023. On estime que le continent aura besoin d’investissements annuels s’élevant à près de 25 milliards de dollars pour parvenir à un accès universel à l’énergie d’ici à 2030.
« Le Mécanisme de garantie en monnaie locale « Mission 300 » encouragera la collaboration avec les gouvernements africains tout en tirant parti des financements concessionnels de la Banque africaine de développement, du Groupe de la Banque mondiale et d’autres partenaires de développement pour accroître la participation des banques locales au financement des solutions d’Énergie renouvelable distribuée », a déclaré Wale Shonibare, directeur des solutions financières énergétiques, des politiques et des réglementations à la Banque africaine de développement. Il est également directeur non exécutif de African Guarantee Fund.
Le fonds a été le premier à combler le déficit de financement auquel les PME vertes sont confrontées en pilotant la mise en œuvre du Mécanisme de garantie verte, soutenu par le Fonds nordique de développement et le Fonds d’investissement pour les pays en développement.
Le Mécanisme de garantie verte a permis de mobiliser des financements pour des projets d’énergie verte, propre et renouvelable, tout en positionnant AGF comme un leader dans la promotion du développement durable en Afrique. Il atténue les risques au sein des portefeuilles de prêts, en réduisant l’exposition des institutions financières aux défaillances et en renforçant leur confiance dans l’octroi de prêts aux PME du secteur des Énergies renouvelables distribuées. Il a également permis d’accélérer les efforts d’électrification, en particulier dans les communautés rurales et périurbaines mal-desservies.
En s’attaquant aux obstacles systémiques tels que les exigences élevées en matière de garanties, l’inadéquation des devises et le manque de financement à long terme, AGF a pu réduire les risques liés aux prêts aux PME et de mobiliser d’importants capitaux privés en faveur de la transition énergétique en Afrique.
Grâce à sa capacité à catalyser le financement des PME tout en s’appuyant sur des solutions de garantie innovantes et des programmes de renforcement des capacités, AGF est le mieux placé pour faire progresser la transformation énergétique de l’Afrique.
« Le leadership de AGF en matière d’innovation financière pour les PME s’aligne parfaitement sur les objectifs de la Mission 300. En comblant les déficits de financement et en favorisant les partenariats public-privé, AGF joue un rôle crucial dans la mise en place de solutions énergétiques inclusives, l’accélération de la transition énergétique et la réduction des émissions de carbone à travers le continent », a déclaré Jules Ngankam, PDG du groupe AGF. « Nous avons mis en œuvre avec succès la Garantie verte, qui a facilité les progrès vers les engagements nationaux dans le cadre de la Déclaration sur l’énergie en Afrique, de la Vision 2063 de l’Union africaine et des Objectifs de développement durable mondiaux, en favorisant la croissance inclusive et la résilience climatique. »
Un exemple récent de l’impact de AGF dans le secteur de l’énergie est sa participation à une syndication de garantie de crédit pour une centrale solaire de 40 MW à Madagascar. Cette transaction historique a démontré la viabilité du financement en monnaie locale pour les projets d’énergie renouvelable dans le pays, tout en renforçant la résilience du secteur de l’électricité grâce à la diversification par rapport à l’énergie thermique. Le projet, qui améliore l’accès à l’électricité pour environ 285 000 personnes, soutient à la fois l’Objectif 7 des Nations Unies pour le développement durable (énergie propre et abordable) et l’Objectif 13 (action pour le climat) en réduisant les émissions de 34 000 tonnes de CO2 grâce au remplacement de l’énergie thermique.