Le camp d’Al Mawasi, à Khan Younes, dans le sud de Gaza a été la cible de frappe israélienne, qui a fait plus de 70 morts et 289 blessés, 4 employés humanitaires ont également été tués, ce samedi 13 juillet.
L’armée israélienne justifie cette attaque par la présence du commandant militaire du Hamas, Mohammed Deïf, dans la zone. Ce dernier est celui qui a nommé l’attaque du 7 octobre « le déluge Al-Aqsa ». Mohammed Deïf parle rarement, il n’est jamais apparu en public et sa dernière apparition remonte au 7 octobre à travers un message vocale.
Selon le directeur du bureau des médias gouvernementaux à Gaza, Tsahal se concentre sur le meurtre de civils, d’équipes de secours et du secteur de la santé. Pour Mustafa Al-Barghouti, le Premier ministre israélien, « Benjamin Netanyahu ne veut pas d’accord et sait que ce qu’il propose n’est accepté par aucun Palestinien, et son dilemme est qu’il n’atteigne pas ses objectifs à cause de la résistance et du peuple ».
Selon un gazaoui, Tsahal ne combat pas le Hamas, mais les civils. Lorsqu’ils désertent les quartiers dont ils ont fait le siège auparavant, on découvre des cadavres. Certains parmi ces corps montrent des traces d’exécution sommaire. Plusieurs personnes âgées et des femmes ont été sommairement exécutées à Tel Hawi. « Je suis surpris que Netanyahu parle de l’armée la plus éthique ». D’autres massacres ont été découverts dans d’autres zones de Gaza.
Dans une déclaration ce samedi, Netanyahu a martelé : « nous ne pourrons récupérer les otages qu’avec une double pression militaire et politique, et l’Amérique est bien consciente que les meurtres sont un élément essentiel de notre politique pour vaincre le Hamas ».Il soutient qu’il béni l’opération d’Al-Mawasi après sa présentation au Shabak (Service de renseignement intérieur israélien) hier soir. Alors qu’il précise que le raid visait le commandant de la division, Mohamed Deïf, le Premier ministre israéliens affirme qu’il ne connait pas leur sort.
Le vice-président du mouvement Hamas à Gaza, Khalil Al-Haya a pour sa part déclaré sur la chaîne Al Jazyra : « Nous disons à Netanyahu que Mohamed Deïf vous entend maintenant et se moque de vos déclarations mensongères…toutes les options s’offrent à nous et nous ne donnerons pas à Netanyahu ce qu’il veut, et il prendra ses responsabilités si l’accord échoue… ».
Le chef de l’opposition israélienne Yair Lapid, a exhorté Netanyahu de ne pas signer cet accord. Car l’accepté signifierait la victoire du Hamas. Les familles des otages israéliens poursuivent cependant leur marche pour le quatrième jour, venant de Tel Aviv vers Jérusalem pour demander au gouvernement de Netanyahou de signer un accord d’échange et la libération immédiate des personnes détenues à Gaza.
En Ci Jordanie, la situation devient inquiète. Selon Francesca Albanes, des Droits de l’Homme en Palestine, « la Cisjordanie assiste chaque jour au vol des terres, la communauté internationale est pleinement consciente des massacres qu’Israël commet et personne ne fait rien pour l’arrêter, le système international est en panne et s’effondre… ».
