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Kamel Koné, DG d’HYDRODRILL.SA : « Les banques ne connaissent pas notre industrie»

par Kamagaté Issouf

L’un des fervents défenseurs du contenu local, imbu des questions du secteur pétrolier et gazier, Kamel KONE est le directeur général de la Société ivoirienne et des services pétroliers (HYDRODRILL.SA) et président du groupement des entreprises et services pétroliers et gazier de Côte d’Ivoire (PETROGAZ-CI). En marge du Salon international des ressources extractives et énergétique  (SIREXE), il s’est prêté aux questions de KiosqEco, où il parle des potentialités du secteur pétrolier ivoirien, mais aussi des difficultés de financement du local content.

 

Bonjour Monsieur !

Bonjour, je suis Kamel Koné directeur général de la Société ivoirienne et des services pétroliers (HYDRODRILLSA) en Côte d’Ivoire et en Guinée Equatoriale, qui a des participations dans un bloc en production et un bloc en exploration je suis également président du groupement des entreprises et services pétroliers et gazier de Côte d’Ivoire GES-PETROGAZ-CI. Je suis très heureux de participer au SIREXE et je suis très fier qu’un évènement de cette taille puisse se tenir dans notre pays. Nous constatons qu’il y a de nombreux visiteurs et nous rencontrons un grand engouement pour le secteur pétrolier ivoirien, ce qui est très intéressant pour nous.

 

Que faites-vous au sein de GES-PETROGAZ-CI ?

Au sein de notre groupement, nous avons fédéré l’ensemble des sociétés de services de l’amont pétrolier, qui ont travaillé sur les lois et les décrets, c’est comme ça que le mouvement est née à force de se rencontrer dans les workshops.

Ce qui est intéressant c’est que l’ensemble des entreprises de service ont envie de nous rejoindre. Nous faisons une vulgarisation de la loi. Je dis toujours nos groupements font la loi parce que la loi appartient aux Ivoiriens. Et il est important que les Ivoiriens prennent connaissances de ce qui est écrit dans la loi. Afin qu’eux-mêmes puissent bâtir leurs projets professionnels à partie ce qui leur a été offert.

On a pu mettre en relation des entreprises internationales et des entreprises ivoiriennes. Vous savez, la loi sur le contenu local a divisé les activités en trois catégories. La catégorie A qui est réservée aux Ivoiriens, la catégorie B qui regroupe des partenariats et des sociétés de droit ivoirien et la catégorie C qui permet à tout le monde de pouvoir faire ces activités. Il y a des activités que certaines entreprises internationales ne peuvent plus faire, donc elles viennent au sein du GES PETROGAZ-CI pour trouver des potentiels partenaires. On est très heureux d’avoir pu mettre en relation  des entreprises internationales et des entreprises ivoiriennes de qualité.

Combien d’entreprises ont pu bénéficier de ces mises en relation ?

On a eu plus d’une dizaine. Quand ils viennent, les relations se font directement. Et après les discussions suivent. Je ne dis pas que les partenariats ont été signés aujourd’hui, il y a tout un processus. Mais la prise de contact a été faite ici. Nous signons même aujourd’hui un partenariat avec une entreprise. C’est une entreprise avec laquelle nous discutons depuis plus d’un mois. Elle est venue au SIREXE, elle a proposé qu’on signe notre contrat de partenariat ce jour.

 

Vous êtes au Salon international des ressources extractives et énergétique (SIREXE), quel objectif concret vous recherchez ?

Je cherche à faire la promotion de l’expertise locale à travers le SIREXE. Le secteur pétrolier va vivre des heures en Côte d’Ivoire qu’il n’a jamais vécues. Les défis à venir sont énormes. Alors, je pense qu’il est important que les locaux puissent en tirer profit .Il faudrait faire la promotion de ces entreprises locales.

 

Les acteurs du groupement répondent-ils aux critères que vous demandez pour  bénéficier des gros contrats ?

Oui, la plupart. Vous savez, c’est une industrie qui est nouvelle et on a encore beaucoup à faire comme la formation, l’accès à la technologie, tisser des partenariats. C’est la raison pour laquelle on encourage les partenariats avec des entreprises qui ont cette technologie, le savoir-faire afin qu’on puisse le développer dans nos entreprises et nos industries. Si vous avez suivi le panel, il ya des entreprises ici qui ont 40 ans, d’autres ont plus de 30 ans comme Kuyo Pipeline, moi ma compagnie qui a 10 ans. Toutes ces entreprises citées ont quand même de l’expérience pour aller sur des marchés plus importants.

Le panel a évoqué le cas des financements pour des remboursements à long terme qui sont souvent rares au niveau des banques d’où le recours vers les fonds de pensions comme alternative…

La modératrice a dit quelque chose d’important, il faut qu’on fasse des formations aux banques. Parce que les banques ne connaissent pas notre industrie. Le pétrole ce n’est pas le cacao, il y a des contraintes et qu’on puisse former les banques. La tenue de ce panel est une excellente chose. Ça démontre que le financement est un problème pour le contenu local. Et je remercie les organisateurs de l’avoir pris en compte. Ça nous a permis d’être en contact avec ces décideurs au niveau financier, d’apprendre également qu’au niveau de la CNPS il y a un fond de 100 milliards FCFA qui sera mis à la disposition des entrepreneurs.

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