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Recherche et développement en Afrique : doubler les investissements pour générer 70 milliards $

par Kamagaté Issouf

À l’ouverture de la 13ᵉ édition de la CGECI Academy, le lundi 29 septembre, le ministre ivoirien du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba, a souligné le rôle central que joue la recherche-développement (R&D) dans la transformation industrielle et la compétitivité du secteur privé africain. Selon lui, le faible niveau d’investissement dans ce domaine demeure l’un des principaux obstacles au renforcement de la souveraineté économique du continent.

Les données de la Banque Africaine d’Export-Import (Afreximbank) confirment cette situation : l’Afrique consacre en moyenne moins de 0,5 % de son produit intérieur brut (PIB) à la R&D, un niveau largement inférieur à la moyenne mondiale de 2,2 % et très éloigné des 4 % atteints par des pays comme la Corée du Sud. Pourtant, en doublant cet effort pour atteindre 1 % du PIB d’ici à 2030, l’Afrique pourrait générer une valeur économique supplémentaire estimée entre 60 et 70 milliards de dollars par an dans des secteurs stratégiques comme l’agriculture, les technologies numériques et l’industrie manufacturière.

Ce déficit d’investissement explique en partie la faible présence de l’Afrique dans la chaîne de valeur mondiale. En 2024, sa part dans la manufacture mondiale n’était que de 2 %, tandis que plus de 70 % des matières premières africaines étaient encore exportées à l’état brut. Pour la Côte d’Ivoire, comme pour l’ensemble du continent, le renforcement des capacités de recherche et d’innovation constitue donc une condition essentielle pour améliorer la productivité, réduire la dépendance aux importations et accroître la compétitivité des entreprises.

Dans la perspective du thème de cette édition de la CGECI Academy — « Souveraineté économique : le temps de l’action » — M. Diarrassouba a présenté la les défis stratégiques qui permettront d’améliorer « substantiellement » l’efficacité du capital privé, comme facteur de croissance durable des entreprises africaines. Il s’agit de la sécurité alimentaire, le financement, la mise en place d’infrastructures, l’innovation et la technologie.

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