Dans la région de l’Agnéby-Tiassa, à M’brimbo près de Tiassalé, des initiatives concrètes témoignent de l’engagement du gouvernement en faveur de la sécurité alimentaire. La coopérative féminine Oyofê, composée de 42 membres, y cultive du manioc et du riz. En 2024, ces femmes rurales ont bénéficié d’un appui significatif sous forme d’intrants agricoles et de formations techniques, grâce au Conseil régional et à l’Agence Nationale d’Appui au Développement Rural (ANADER). Cette intervention a permis une amélioration notable de la productivité, comme le confirme Akouba Koffi, trésorière de la coopérative : « Les terres cultivables étaient devenues infertiles. Grâce à cet appui du gouvernement, nous avons pu résoudre ce problème et produire suffisamment l’année dernière. »
À N’zianouan, la coopérative SOCP-MAT, forte de 37 membres, a également vu ses capacités de production renforcées. Grâce au ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, les productrices ont reçu du matériel moderne pour la transformation du manioc. Broyeuses et essoreuses ont remplacé les outils traditionnels, réduisant considérablement la pénibilité du travail et augmentant l’efficacité des opérations. « Nous sommes libérées des tâches pénibles, ce qui nous rend plus efficaces », explique avec satisfaction Akissi N’Goran, productrice de manioc.
Au-delà du soutien direct aux coopératives, l’État a mis en œuvre des projets d’envergure pour dynamiser la filière vivrière. Dans le cadre du Programme Social du Gouvernement (Pa-PsGouv), 6 000 hectares ont été alloués aux producteurs entre 2022 et 2024, avec un objectif de production fixé à 120 000 tonnes de manioc. Ces mesures visent à réduire la dépendance aux importations, à sécuriser les approvisionnements alimentaires et à renforcer les revenus des populations rurales.
L’ensemble de ces initiatives traduit une stratégie gouvernementale tournée vers la valorisation de l’agriculture locale, levier essentiel pour atteindre l’autosuffisance alimentaire. En soutenant les agriculteurs, notamment les femmes organisées en coopératives, l’État affirme sa volonté de bâtir une économie plus résiliente, ancrée dans les potentialités du territoire.