La durabilité du cacao a été au cœur des échanges lors d’une table ronde incluant l’Union européenne et d’autres parties prenantes le mercredi 11 mai en marge de la Cop 15. L’ambassadeur de cette institution en Côte d’Ivoire, Jobst Von Kirchmann, explique que de plus de consommateur de leur espace communautaire exigent des produits qui respectent les normes environnementales.
Une problématique qui met en difficulté les produits issus des aires protégées. Notamment le cacao ivoirien. A cette question, Florika Fink-Hooijer, directrice générale de l’Environnement à la Commission européenne, a indiqué que son institution s’est engagée à hauteur de 500 millions d’Euro à accompagner des stratégies nationales pour des productions durables.
Déjà, en 2017, douze (12) importantes entreprises du secteur du cacao ont signé la déclaration d’intention à Londres, « s’engageant à stopper la déforestation et la dégradation des forêts liées à la chaîne de valeur du cacao dans les deux plus grands pays producteurs de cacao à savoir la Côte d’Ivoire et le Ghana. Suite à cet engagement, des Cadres d’Action Commune ont été signés par les Gouvernements de ces pays et les principales entreprises du secteur du cacao à la Cop 23 de Bonn en novembre 2017… », selon un communiqué du ministère des Eaux et Forêts. Et lors du Salon international du tourisme en 2018, à Abidjan, l’ex ministre des Eaux et Forêts, Alain Donwahi, a tiré la sonnette d’alarme en martelant que 30% du cacao était issue des forêts classées.
Pour le successeur d’Alain Richard Donwahi, Laurent Tchagba, le cacao produit des sols non défrichés est une des recommandations des consommateurs européens. « C’est une contrainte de plus qu’on se met pour que la lutte contre la déforestation soit prise au sérieux par la Côte d’Ivoire. Dorénavant, tous les producteurs de cacao doivent savoir que s’ils ont coupé la forêt pour y planter du cacao à partir de 2020, ce produit-là ne sera pas vendu sur le sol européen », dit-il, annonçant la mise en vigueur de la loi en 2024.
La Côte d’Ivoire qui possède une production de plus de deux millions de tonnes de cacao, semble être l’un des pays africains en qui l’institution européenne, place sa confiance dans la dynamique de la durabilité comme l’explique l’ambassadeur de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, Jobst Von Kirchmann.