Le lundi 8 juillet, à Abidjan, lors de la table ronde consacrée au développement de la chaîne de valeur du riz en Côte d’Ivoire, plusieurs institutions (Banque mondiale, BAD, BIDC, JICA, CEDEAO etc) se sont encore une fois engagées à soutenir la stratégie nationale de développement du riz (SNDR 2024-2030). Surtout réduire au maximum l’importation de riz au regard du potentiel de plus de 2 millions d’hectares de terres cultivables et des ressources en eau abondantes, évaluées à près de 77 milliards de mètres cubes par an.
La Côte d’Ivoire dépend encore des importations pour couvrir l’ensemble des besoins nationaux en consommation de riz, en dépit des progrès de la SNDR 1 dans la production nationale de riz, l’organisation et la structuration de la chaîne de valeurs de la filière riz. Entre 2008 et 2022, les importations de riz ont doublé, atteignant 1,5 million de tonnes pour un coût de 830 millions USD en 2022. Selon la Banque mondiale, si ces ressources étaient investies dans la production locale, la Côte d’Ivoire aurait pu atteindre l’autosuffisance bien avant 2030.
Le vice-président de la Banque mondiale, souligne que la politique de réduction de l’importation va nécessiter un investissement de plus de 540 millions dollars d’ici 2027, et près de 1,3 milliard à l’horizon 2030. Ces ressources pourraient améliorer la production, qui passera de 3,2 millions de tonnes de riz usiné, couvrant 105 % des besoins nationaux à l’horizon 2030. D’où l’adoption du SNDR 2024-2030.
« La stratégie nationale de développement du riz 2024-2030 vise à atteindre une production de 4,16 millions de tonnes de paddy d’ici 2027, couvrant 97 % des besoins nationaux », ajoute Ousmane Diagana. Qui annonce un financement minimum de 150 milliards de Francs CFA dans la SNDR 2024-2030.
« Nous avons fondé beaucoup d’espoir dans son organisation. C’est pourquoi je voudrais porter à l’attention des partenaires techniques et financiers, des familles professionnelles de la filière riz, des futurs investisseurs et des administrations ivoiriennes que les résultats de la SNDR 2024 2030 feront l’objet de revue périodiques au cours des comités interministériels des matières premières que je vais présider moi-même », a confié le Premier ministre Beugré Mambé. Il a affirmé que cette table ronde offre l’opportunité d’avoir une bonne visibilité sur le financement qui a été un maillon faible dans la mise en œuvre des précédentes Stratégies.