L’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur : les travailleurs et syndicats (représentés par FETBACI et l’UITA), les producteurs (représentés par l’OBAMCI et l’OCAB et toutes les grandes sociétés productrices), la grande distribution européenne (Lidl France et Tesco Royaume-Uni) se sont félicités, le 10 octobre, à Abidjan, de la signature de la charte de fonctionnement du Groupe de travail paritaire. Ainsi que du lancement de la déclaration d’intention qui pose les bases d’un cadre de coopération entre l’amont et l’aval de la filière banane.
S’agissant de la signature de la charte de fonctionnement du Groupe de travail paritaire. Elle sera chargée de négocier sous deux ans un accord de branche pour la filière ivoirienne de la banane. Cet accord marque une avancée majeure en faveur d’un dialogue social renforcé entre les travailleurs et les employeurs. Quant lancement de la déclaration d’intention, elle pose les bases d’un cadre de coopération entre l’amont et l’aval de la filière, autour des enjeux fondamentaux du secteur : salaire décent, conditions de travail et de vie décentes, prix décent et responsabilité partagée.
«Cet événement s’inscrit dans la continuité des efforts du gouvernement ivoirien pour promouvoir une agriculture durable et socialement équitable. La signature de la charte de fonctionnement et le lancement de la déclaration d’intention sont des étapes cruciales pour renforcer la compétitivité de la filière bananière tout en préservant les droits des travailleurs. », a dit Sidiki Konaté, vice-président de l’Assemblée nationale. Tout comme Pascal N’guessan-Bechié, député, qui a souligné l’engagement du Parlement ivoirien en faveur des progrès sociaux dans la filière.
Cette initiative, tenue les 24-26 septembre, s’inscrivait dans le contexte de l’adoption de la directive européenne sur le devoir de vigilance (CS3D) et la récente décision de l’OIT sur le salaire décent. Qui vise à transformer ces obligations légales en opportunités de collaboration et de progrès pour l’ensemble du secteur. Les trois journées, alterné entre visites de terrain et sessions en salle, ont permis aux participants de découvrir les pratiques agricoles modernes et durables mises en place dans les bananeraies ivoiriennes, ainsi que les efforts réalisés par les producteurs.